Bell HSL-1

Rappels

  • Catégorie : Hélicoptère
  • Constructeur : Bell drapeau du pays
  • Premier vol : 3 mars 1953
  • Production : 52 appareils construits (cellules neuves)
Bell HSL-1

Historique

Vers la fin des années 1940, l'US Navy envisagea d'utiliser l'hélicoptère comme arme anti sous-marine, ce qui était une excellente idée quand on connaît la suite. Mais à l'époque, c'était une première. N'ayant aucun hélicoptère suffisamment grand pour cette mission, elle lança son concours en 1950.

Bell proposa son Model 61, qui fut son premier et unique hélicoptère à rotors à tandem, à la manière des Piasecki. Et cela sembla fonctionner : Bell fut sélectionné en juin 1950 pour construire 3 prototypes (BuNos 129133/129135) dont une cellule d'essais statiques, désignés XHSL-1.

Le Bell 61 avait un fuselage de section carrée, un train quadricycle fixe (2 roues simples à l'avant, 2 diabolos à l'arrière), un moteur Pratt & Whitney R-2800-50 à 18 cylindres en étoile fournissant 2400 hp et placé à l'arrière. Les rotors étaient bipales et repliables, celui placé à l'avant étant situé juste au-dessus de la cabine de pilotage. L'équipage était constitué de 4 membres : 2 pilotes et 2 opérateurs sonars. Avec 425 gallons US de carburant, son endurance était de 4 heures.

Le XHSL-1 vola pour la première fois le 3 ou 4 mars 1953. Il était alors le plus gros hélicoptère de l'époque (11700 kg) et emportait également des missiles Fairchild Petrel afin de détruire les sous-marins. Un pilote automatique gyroscopique conçu par Bell permettait à l'appareil de se soutenir en vol pour une longue période.

L'US Navy jugeant la situation urgente et la menace des sous-marins soviétiques importante, elle passa commande de 78 exemplaires, dont 18 pour la Royal Navy au titre du MAP. La production en série commença dès mars 1954, avant même que les essais ne soient terminés. 160 exemplaires ont été envisagés, et la légende veut même que 234 BuNo ont déjà été attribués au HSL-1…

Mais les essais en vol montrèrent de gros problèmes de vibrations, très dangereux, qu'il fallut résoudre avant de passer aux tests officiels. Cela retarda le programme.



Les essais embarqués en mars 1955 sur le USS Kula Gulf (CVE-108) montrèrent que l'appareil était trop grand pour les ascenseurs des porte-avions, même après avoir replié les rotors. Les performances furent jugées acceptables, mais la Navy aurait préféré un appareil bimoteur. Mais le pire, c'était le bruit en vol stationnaire, qui rendait très difficile l'identification des sous-marins.

A cause de ces problèmes, le contrat initial fut réduit à 50 exemplaires (BuNo 129154/129168, 129843/129877) en juillet 1955. Les HSL-1 britanniques furent annulés, de même que l'avenant au contrat pour 16 exemplaires supplémentaires (BuNo 140414/140429). La Navy lui préféra le HSS-1 Seabat, version navale du S-58/H-34.

50 HSL-1 de série furent construits, et livrés à partir de septembre 1956 (ou janvier 1957) au Squadron HU-1. Ils se différenciaient des prototypes par l'ajout de deux dérives carrées montées en H. Il fut le premier hélicoptère à être équipé d'un sonar. Mais il fut un tel échec que la quasi-totalité des appareils de série alla directement à la ferraille. Destiné à être le premier hélicoptère spécifiquement conçu pour la lutte anti sous-marine, il ne fut jamais utilisé pour cela, ni même équipé en conséquence.

Seule une poignée d'appareils, 6 ou 7, furent acceptés par l'US Navy pour étudier le dragage de mines par air. Ils furent utilisés par le Navy Mine Defense Laboratory (ou U.S. Naval Air Mine Defense Unit) à Panama City en Floride. D'autres furent stockés comme pièces de rechange ou pour servir à l'entraînement. Ils furent retirés du service fin 1960.

Bell proposa 3 versions supplémentaires : le D-116 à usage civil, le D-216 et le D-238 dérivés du HSL-1. Aucune ne fut construite. Le D-116 était prévu pour 25 passagers, avec 3 turbines Lycoming T53 de 770 hp, pour un premier vol en 1959.

Aucun exemplaire semble n'avoir survécu.

Ancien pays utilisateur

  • États-Unis : cocardeUS Navy (6 exemplaires)

Versions

  • Bell 61 : Désignation constructeur du HSL-1.
  • Bell D-116 : Version civile de transport de passagers, non construite.
  • Bell D-216 : Version dérivée du HSL-1, non construite. Détails inconnus.
  • Bell D-238 : Version dérivée du HSL-1, non construite. Détails inconnus.
  • Bell HSL-1 : Version de série, 50 exemplaires.
  • Bell XHSL-1 : Prototypes, 2 exemplaires plus une cellule d'essais statiques.

Sur le forum…

  • Clansman a écrit

    La fiche sur le site


    C'était notre série "les appareils qu'il fallait pas construire". :mrgreen:

    Et quelle série !

    C'est incroyable de cumuler autant de tares pour un appareil récent.

    Heureusement qu'on fait nettement mieux à présent, le fil sur le F-35 est là pour le rappeler. :mrgreen:
    ¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45>> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum.>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • La fiche sur le site


    C'était notre série "les appareils qu'il fallait pas construire". :mrgreen:

    S'ils arrivaient déjà plus à repérer les sous-marin à cause du bruit de l'hélico, je ne suis pas sûr qu'en rajoutant un moteur de plus cela aurait été beaucoup mieux…

    Bruyant mais sous-motorisé : la grande classe. :mrgreen:

    Pis heureusement que durant les quelques instant où le Petrel volait il ne se guidait pas déjà au son: ça en aurait fait un missile boomerang!

    Heureusement, aucun Petrel n'a jamais été monté sur un HSL-1 pour le vérifier. :mrgreen:
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • Les performances furent jugées acceptables, mais la Navy aurait préféré un appareil bimoteur. Mais le pire, c'était le bruit en vol stationnaire, qui rendait très difficile l'identification des sous-marins.
    S'ils arrivaient déjà plus à repérer les sous-marin à cause du bruit de l'hélico, je ne suis pas sûr qu'en rajoutant un moteur de plus cela aurait été beaucoup mieux… :roll:
    Pis heureusement que durant les quelques instant où le Petrel volait il ne se guidait pas déjà au son: ça en aurait fait un missile boomerang! :bonnet:
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • Prototype d'hélicoptère monomoteur américain du début des années 1950.

    Vers la fin des années 1940, l'US Navy envisagea d'utiliser l'hélicoptère comme arme anti sous-marine, ce qui était une excellente idée quand on connaît la suite. Mais à l'époque, c'était une première. N'ayant aucun hélicoptère suffisamment grand pour cette mission, elle lança son concours en 1950.

    Bell proposa son Model 61, qui fut son premier et unique hélicoptère à rotors à tandem, à la manière des Piasecki. Et cela sembla fonctionner : Bell fut sélectionné en juin 1950 pour construire 3 prototypes (BuNos 129133/129135) dont une cellule d'essais statiques, désignés XHSL-1.

    Le Bell 61 avait un fuselage de section carrée, un train quadricycle fixe (2 roues simples à l'avant, 2 diabolos à l'arrière), un moteur Pratt & Whitney R-2800-50 à 18 cylindres en étoile fournissant 2400 hp et placé à l'arrière. Les rotors étaient bipales et repliables, celui placé à l'avant étant situé juste au-dessus de la cabine de pilotage. L'équipage était constitué de 4 membres : 2 pilotes et 2 opérateurs sonars. Avec 425 gallons US de carburant, son endurance était de 4 heures.

    Le XHSL-1 vola pour la première fois le 3 ou 4 mars 1953. Il était alors le plus gros hélicoptère de l'époque (11700 kg) et emportait également des missiles Fairchild Petrel afin de détruire les sous-marins. Un pilote automatique gyroscopique conçu par Bell permettait à l'appareil de se soutenir en vol pour une longue période.

    L'US Navy jugeant la situation urgente et la menace des sous-marins soviétiques importante, elle passa commande de 78 exemplaires, dont 18 pour la Royal Navy au titre du MAP. La production en série commença dès mars 1954, avant même que les essais ne soient terminés. 160 exemplaires ont été envisagés, et la légende veut même que 234 BuNo ont déjà été attribués au HSL-1…

    Mais les essais en vol montrèrent de gros problèmes de vibrations, très dangereux, qu'il fallut résoudre avant de passer aux tests officiels. Cela retarda le programme.

    Les essais embarqués en mars 1955 sur le USS Kula Gulf (CVE-108) montrèrent que l'appareil était trop grand pour les ascenseurs des porte-avions, même après avoir replié les rotors. Les performances furent jugées acceptables, mais la Navy aurait préféré un appareil bimoteur. Mais le pire, c'était le bruit en vol stationnaire, qui rendait très difficile l'identification des sous-marins.

    A cause de ces problèmes, le contrat initial fut réduit à 50 exemplaires (BuNo 129154/129168, 129843/129877) en juillet 1955. Les HSL-1 britanniques furent annulés, de même que l'avenant au contrat pour 16 exemplaires supplémentaires (BuNo 140414/140429). La Navy lui préféra le HSS-1 Seabat, version navale du S-58/H-34.

    50 HSL-1 de série furent construits, et livrés à partir de septembre 1956 (ou janvier 1957) au Squadron HU-1. Ils se différenciaient des prototypes par l'ajout de deux dérives carrées montées en H. Il fut le premier hélicoptère à être équipé d'un sonar. Mais il fut un tel échec que la quasi-totalité des appareils de série alla directement à la ferraille. Destiné à être le premier hélicoptère spécifiquement conçu pour la lutte anti sous-marine, il ne fut jamais utilisé pour cela, ni même équipé en conséquence.

    Seule une poignée d'appareils, 6 ou 7, furent acceptés par l'US Navy pour étudier le dragage de mines par air. Ils furent utilisés par le Navy Mine Defense Laboratory (ou U.S. Naval Air Mine Defense Unit) à Panama City en Floride. D'autres furent stockés comme pièces de rechange ou pour servir à l'entraînement. Ils furent retirés du service fin 1960.

    Bell proposa 3 versions supplémentaires : le D-116 à usage civil, le D-216 et le D-238 dérivés du HSL-1. Aucune ne fut construite. Le D-116 était prévu pour 25 passagers, avec 3 turbines Lycoming T53 de 770 hp, pour un premier vol en 1959.

    Aucun exemplaire semble n'avoir survécu.



    https://en.wikipedia.org/wiki/Bell_HSL


    http://www.aviastar.org/helicopters_eng/bell_61.php


    http://www.ginterbooks.com/NAVAL/NF70.htm


    http://www.anigrand.com/AA2043_XHSL-1.htm


    http://everything.explained.today/Bell_HSL/


    https://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=ru&u=http://www.airwar.ru/enc/sh/hsl1.html&prev=search
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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