Hansa-Brandenbourg C.I

Rappels

  • Catégorie : Avion de reconnaissance et d'observation
  • Constructeur : Hansa-Brandenbourg drapeau du pays
  • Premier vol : 1916
  • Production : 1 318 appareils construits (cellules neuves)
Hansa-Brandenbourg C.I

Historique

Durant la Première Guerre Mondiale, l'Autriche-Hongrie, dirigée par la dynastie des Habsbourg, était l'alliée de l'Allemagne. Elle devait combattre durement sur plusieurs fronts, moins mis en valeur par l'historiographie française que le front occidental : dans les Balkans, contre les Serbes et leurs alliés, mais aussi contre les Russes en Pologne et dans les Carpates, et surtout contre l'Italie, dans les Alpes et la région de Venise.

Durant ces quatre années de conflit, l'aviation austro-hongroise fut largement mise à contribution. Moins connue que les autres forces aériennes belligérantes, elle comptait pourtant en 1914 plusieurs dizaines d'avions, ainsi que des ballons d'observation et quelques hydravions sur l'Adriatique. Une large part de ses matériels étaient cependant d'origine, ou bénéficiant de la technologie allemande.

A la fin de l'année 1915, l'entreprise Hansa-Brandenburg était devenue la plus importante société de construction aéronautique allemande. Dirigée par Camillo Castiglioni, un Austro-Hongrois né à Trieste, elle devait fournir plus d'appareils à l'Autriche-Hongrie qu'à l'Allemagne. L'un de ces appareils était le Hansa-Brandenburg C.I, un modèle conçu par Ernst Heinkel, qui devait s'illustrer en créant son propre bureau d'études après-guerre.

Le C.I succédait au B.I, également dessiné par Heinkel, dont il reprenait une partie des caractéristiques. Il s'agissait d'un biplan classique, aux lignes pures, avec deux rangées de mâts. Il était construit en bois et en toile. Il disposait d'un train d'atterrissage fixe, avec deux roues à l'avant, et d'une béquille de queue sous la dérive. Particularité de nombreux Hansa-Brandenburg de reconnaissance, le C.I disposait d'un seul cockpit ouvert, partagé par le pilote et un observateur-mitrailleur.

L'unique moteur était situé à l'avant du fuselage. Plusieurs motorisations furent utilisées durant le conflit, allant de l'Austro-Daimler de 160 ch au Hiero de 230 ch. Globalement, les performances en furent légèrement accrues, la vitesse maximale des différentes variantes étant comprise entre 120 et 160 km/h. Surtout, l'augmentation progressive de la puissance installée permit de conserver en ligne le C.I, sans toucher aux qualités intrinsèques de la machine.

L'armement de bord évolua lui aussi. D'abord limité à une unique mitrailleuse de calibre 8 mm (de type Schwarzloze, équipant également les unités d'infanterie austro-hongroises) installée dans la partie arrière du cockpit, il fut renforcé fréquemment par l'ajout d'une seconde mitrailleuse, tirant vers l'avant, à travers l'hélice. Certains appareils furent aussi dotés de râteliers sous voilure ou sous le fuselage, pour larguer de petites bombes.

Les premiers avions de série furent confiés aux unités de reconnaissance austro-hongroises au début de l'année 1916 et aussitôt engagés de manière intensive, généralement dans des missions de reconnaissance mais aussi parfois en appui des unités au sol. Les premiers rapports des pilotes se révélant très positifs, la construction en série fut accrue et de nouveaux exemplaires parvinrent sur le front jusqu'à la fin du conflit. Le C.I conserva la faveur de ses pilotes, qui lui trouvaient de bonnes qualités de vol, et bénéficiaient d'un excellent champ de vision. Plusieurs exemplaires servirent dans un rôle civil, transportant du courrier entre Kiev et Vienne, à partir de mars 1918.

La production du C.I prit fin en 1918 (sauf en Tchécoslovaquie, où la société Aero devait encore construire plusieurs séries de C.I, désignés Aero A-14, A-15 et A-28). Environ 1 320 exemplaires avaient alors été produits, l'immense majorité l'ayant été en Autriche-Hongrie.

La fin de la guerre ne devait pas cependant entraîner la fin de carrière du C.I. Les nouveaux Etats nés sur les ruines de l'Autriche-Hongrie devaient en effet conserver plusieurs dizaines d'appareils en service. Ainsi, la Pologne déploya une quarantaine de ces avions contre la Russie, lors de la guerre russo-polonaise de 1919-1920. Les exemplaires yougoslaves quant à eux furent affectés à la formation des équipages.


Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.

Anciens pays utilisateurs

Versions

  • Aero A-14 : Version construite en Tchécoslovaquie après-guerre, avec un moteur BMW IIIa.
  • Aero A-15 : Version construite en Tchécoslovaquie après-guerre, avec un moteur BMW IIIa.
  • Aero A-26 : Version construite en Tchécoslovaquie après-guerre, avec un moteur BMW IIIa.
  • Hansa-Brandenbourg C.I série 23 : Moteur Austro-Daimler de 160 cv.
  • Hansa-Brandenbourg C.I série 27 : Moteur Austro-Daimler de 185 cv.
  • Hansa-Brandenbourg C.I série 29 : Moteur Austro-Daimler de 210 cv.
  • Hansa-Brandenbourg C.I série 61 : Moteur Austro-Daimler de 210 cv.
  • Hansa-Brandenbourg C.I série 63 : Moteur Mercedes D.IIIs de 160 cv.
  • Hansa-Brandenbourg C.I série 69 : Moteur Hiero 6 de 200 cv.
  • Hansa-Brandenbourg C.I série 129 : Moteur Hiero 6 de 200 cv.
  • Hansa-Brandenbourg C.I série 169 : Moteur Benz Bz.IVas de 220 cv.
  • Hansa-Brandenbourg C.I série 269 : Moteur Austro-Daimler de 210 cv.
  • Hansa-Brandenbourg C.I série 369 : Moteur Hiero 6 de 230 cv.
  • Hansa-Brandenbourg C.I série 429 : Moteur Hiero 6 de 230 cv.
Longueur Envergure Hauteur Surface alaire Masse à vide Masse maxi au décollage Plafond opérationnel Vitesse de croisière Vitesse maximale HA Distance franchissable Charge militaire Équipage
Hansa-Brandenbourg C.I série 1698,45 m (27,723 ft)12,25 m (40,19 ft)3,3 m (10,827 ft)36,45 m² (392,345 sq. ft)820 kg (1 808 lbs)1 320 kg (2 910 lbs)6 000 m (19 685 ft)134 km/h (83 mph, 72 kts)158 km/h (98 mph, 85 kts)400 km (249 mi, 216 nm)100 kg (220 lbs)2
Hansa-Brandenbourg C.I série 238,2 m (26,903 ft)13,12 m (43,045 ft)43,46 m² (467,8 sq. ft)1 060 kg (2 337 lbs)100 kg (220 lbs)2

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  • Historique :

    Durant la Première Guerre Mondiale, l'Autriche-Hongrie, dirigée par la dynastie des Habsbourg, était l'alliée de l'Allemagne. Elle devait combattre durement sur plusieurs fronts, moins mis en valeur par l'historiographie française que le front occidental : dans les Balkans, contre les Serbes et leurs alliés, mais aussi contre les Russes en Pologne et dans les Carpates, et surtout contre l'Italie, dans les Alpes et la région de Venise.

    Durant ces quatre années de conflit, l'aviation austro-hongroise fut largement mise à contribution. Moins connue que les autres forces aériennes belligérantes, elle comptait pourtant en 1914 plusieurs dizaines d'avions, ainsi que des ballons d'observation et quelques hydravions sur l'Adriatique. Une large part de ses matériels étaient cependant d'origine, ou bénéficiant de la technologie allemande.

    A la fin de l'année 1915, l'entreprise Hansa-Brandenburg était devenue la plus importante société de construction aéronautique allemande. Dirigée par Camillo Castiglioni, un Austro-Hongrois né à Trieste, elle devait fournir plus d'appareils à l'Autriche-Hongrie qu'à l'Allemagne. L'un de ces appareils était le Hansa-Brandenburg C.I, un modèle conçu par Ernst Heinkel, qui devait s'illustrer en créant son propre bureau d'études après-guerre.

    Le C.I succédait au B.I, également dessiné par Heinkel, dont il reprenait une partie des caractéristiques. Il s'agissait d'un biplan classique, aux lignes pures, avec deux rangées de mâts. Il était construit en bois et en toile. Il disposait d'un train d'atterrissage fixe, avec deux roues à l'avant, et d'une béquille de queue sous la dérive. Particularité de nombreux Hansa-Brandenburg de reconnaissance, le C.I disposait d'un seul cockpit ouvert, partagé par le pilote et un observateur-mitrailleur.

    L'unique moteur était situé à l'avant du fuselage. Plusieurs motorisations furent utilisées durant le conflit, allant de l'Austro-Daimler de 160 ch au Hiero de 230 ch. Globalement, les performances en furent légèrement accrues, la vitesse maximale des différentes variantes étant comprise entre 120 et 160 km/h. Surtout, l'augmentation progressive de la puissance installée permit de conserver en ligne le C.I, sans toucher aux qualités intrinsèques de la machine.

    L'armement de bord évolua lui aussi. D'abord limité à une unique mitrailleuse de calibre 8 mm (de type Schwarzloze, équipant également les unités d'infanterie austro-hongroises) installée dans la partie arrière du cockpit, il fut renforcé fréquemment par l'ajout d'une seconde mitrailleuse, tirant vers l'avant, à travers l'hélice. Certains appareils furent aussi dotés de râteliers sous voilure ou sous le fuselage, pour larguer de petites bombes.

    Les premiers avions de série furent confiés aux unités de reconnaissance austro-hongroises au début de l'année 1916 et aussitôt engagés de manière intensive, généralement dans des missions de reconnaissance mais aussi parfois en appui des unités au sol. Les premiers rapports des pilotes se révélant très positifs, la construction en série fut accrue et de nouveaux exemplaires parvinrent sur le front jusqu'à la fin du conflit. Le C.I conserva la faveur de ses pilotes, qui lui trouvaient de bonnes qualités de vol, et bénéficiaient d'un excellent champ de vision. Plusieurs exemplaires servirent dans un rôle civil, transportant du courrier entre Kiev et Vienne, à partir de mars 1918.

    La production du C.I prit fin en 1918 (sauf en Tchécoslovaquie, où la société Aero devait encore construire plusieurs séries de C.I, désignés Aero A-14, A-15 et A-28). Environ 1 320 exemplaires avaient alors été produits, l'immense majorité l'ayant été en Autriche-Hongrie. La fin de la guerre ne devait pas cependant entraîner la fin de carrière du C.I. Les nouveaux Etats nés sur les ruines de l'Autriche-Hongrie devaient en effet conserver plusieurs dizaines d'appareils en service. Ainsi, la Pologne déploya une quarantaine de ces avions contre la Russie, lors de la guerre russo-polonaise de 1919-1920. Les exemplaires yougoslaves quant à eux furent affectés à la formation des équipages.



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    Caractéristiques :

    Version :

    Hansa-Brandenburg C.1 Srs 169

    Type :

    Appareil de reconnaissance

    Equipage :

    1 pilote, 1 observateur-mitrailleur

    Motorisation :

    1 Benz Bz.IV à pistons, d'une puissance de 220 ch

    Poids :

    Masse à vide : 820 kg
    Masse maximale au décollage : 1 320 kg

    Performances :

    Vitesse maximale : 158 km/h
    Plafond pratique : 6 000 m
    Endurance : environ 3 heures

    Dimensions :

    Envergure : 12,25 m
    Hauteur : 3,33 m
    Longueur : 8,45 m

    Armement :

    1 mitrailleuse Schwarzloze de calibre 8 mm, sur affut mobile à l'arrière de l'habitacle
    Possibilité d'emporter une seconde mitrailleuse de même type, tirant vers l'avant, ainsi qu'une petite charge de bombes sous le fuselage et la voilure

    Pays utilisateurs :

    Autriche-Hongrie, Pologne, Roumanie, Tchécoslovaquie, Yougoslavie

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    Images :

    :arrow: Profil de C.I aux couleurs austro-hongroises
    :arrow: C.1 au sol
    :arrow: C.I contre ballon d'observation italien
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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