Airspeed AS.10 Oxford

Rappels

  • Catégorie : Avion d'entraînement avancé
  • Constructeur : Airspeed drapeau du pays
  • Premier vol : 19 juin 1937
  • Production : 8 586 appareils construits (cellules neuves)
Airspeed AS.10 Oxford

Historique

L'Airspeed AS.10 Oxford fait partie de ces avions qui, quoique construits à un très grand nombre d'exemplaires (plus de 8500 !), n'est pas resté dans l'histoire. Il a cependant vaillamment rempli sa mission, formant des milliers d'équipages de bombardiers.

Il est né de la spécification T23/36 pour un appareil d'entrainement avancé des équipages de multimoteurs. Il se base sur un dessin précédent d'Airspeed, l'AS.6 Envoy. De ce fait, la conception fut rapide et le prototype L4534, fit son premier vol le 19 juin 1937, motorisé par des moteurs en étoile Armstrong-Siddeley Cheetah IX, de 350 hp. Les essais ne révélèrent aucun problème particulier, et les premiers exemplaires furent rapidement mis en service par le Central Flying School dès novembre de la même année. La petite compagnie Airspeed eut quelques difficultés à s'équiper et monter en puissance pour honorer les larges quantités commandées, mais à l'entrée en guerre, 4 des écoles de la RAF étaient déjà équipées.

Il devint l'avion d'entrainement multimoteur standard dans l'Empire Air Training Scheme, étant envoyé dans tous les coins de l'Empire Britannique, Canada, Afrique du Sud, Rhodésie, Nouvelle Zélande, et même Irak. Il devait assurer l'entrainement des pilotes, des radios, des navigateurs, des bombardier et des mitrailleurs, notamment grâce à un aménagement intérieur modulable. A la première version d'entrainement général, s’ajouta d'autres versions, soit pour un entrainement plus spécialisé, soit pour des mission de liaison ou même d'évacuation sanitaire légère, avec des motorisations diverses, mais toujours des moteurs en étoiles. Si les premiers avions avaient des hélices en bois à pas fixe, les dernières variantes avaient des bipales métalliques à vitesse constante. Les derniers appareils ne furent retirés de la RAF qu'en 1956.

Du fait de sa simplicité, de multiples exemplaires servirent à des essais divers, de moteurs, d'hélices, de systèmes ou de radio, et même d'un train orientable, de façon à pouvoir se poser avec un fort vent de travers (idée qui sera reprise après guerre sur les B-47 et B-52).



Après guerre, 152 exemplaires furent convertis pour le marché civil, devenant des AS.65 Consul.

Au total, 8586 Oxford furent construits, entre 1937 et 1945, dont 4951 par Airspeed dans deux usines, 1515 par De Havilland, 1360 par Percival, et 750 par Standard Motors.

L'Airspeed AS.10 Oxford est un bimoteur léger d'entrainement avancé, à aile basse et train classique rentrant. Il est de construction mixte, un fuselage de construction monocoque en bois, des empennages en bois entoilés et une voilure mixte, de structure bois, revêtu de bois sur le bord d'attaque et entoilé au delà. Le train d'atterrissage principal se rétracte dans les fuseaux moteurs, alors que la roulette de queue reste exposée. D'une façon assez surprenante, la structure mixte des Oxford se comporta remarquablement bien dans les climats chauds et humides d'Afrique du Sud, d'Australie ou de Rhodésie.

La motorisation est assurée par deux moteurs en étoile, des Armstrong-Siddeley Cheetah de 350 à 425 hp, ou des Pratt & Whitney R-985 de 450 hp. Le carburant est contenu dans deux réservoirs principaux et deux réservoirs auxiliaires, interconnectés, dans les ailes, pour une contenance totale de 680 litres.

Selon les missions d'entrainement, l'aménagement intérieur varie : soit deux élèves-pilotes et un instructeur, soit un pilote et deux élèves radios ou navigateurs, voire même avec des bombardiers ou des mitrailleurs. Pour les missions de liaison, il peut transporter, en plus d'un ou deux pilotes, jusqu'à 6 passagers, ou 4 blessés couchés.

Il peut être armé d'une mitrailleuse Vickers K gun de 7,7 mm dans une tourelle dorsale manuelle, et jusqu'à 16 bombes d'exercice de 5 kg.

Les Oxfords furent utilisés principalement pour l'entrainement avancé des équipages de bombardiers multimoteur, au sein de l'Empire Air Training Scheme, et plus plus particulièrement assurèrent la formation de nombreux pilotes. Les écoles étaient réparties dans l'ensemble des Dominions britanniques : Afrique du Sud (+ 700 exemplaires), Nouvelle Zélande (+ 300 Oxford), Rhodésie, Australie (+ 300). Il servit également en Irak, à l'école de Habanya, lors de la révolte de 1941. Sa capacité à emporter une (toute) petite charge offensive fut utilisée à plein, et armés, ils défendirent la base assiégée, aux cotés d'une collection hétéroclite d'avions d'entrainement.



Au Royaume Uni, il servit principalement à la formation des moniteurs et à l'accoutumance des nouveau pilotes au conditions de vol de l'europe du nord ouest. En effet, ces pilotes, formés dans des pays aux grands espaces libres et souvent avec un ciel toujours bleu, se trouvaient un peu désemparés en arrivant en Grande Bretagne, avec son climat souvent maussade et un ciel extrêmement encombré.

Afin d'accélérer la mise en service, la RAF avait demandé à maintenir l'Oxford simple, et ainsi les premiers exemplaires furent livrés avec des hélices à pas fixe, mais le cockpit avait malgré tout un fausse « manette de pas », afin d'habituer les pilotes aux hélices à pas variables. Par la suite, les nouvelles versions devaient bénéficier d'hélices à vitesse constante, et de nombreux exemplaires initiaux furent remis à niveau.

Il servit aussi d'avion de liaison, notamment au sein des Wings du Bomber Command, assumant aussi des taches de formation continue aux approches aux instruments.

Outres les exemplaires de la RAF envoyés dans le cadre de l'Empire Air Training School, de nombreux exemplaires furent exportés : 25 pour le Canada, livrés en 1939, et 116 pour la Nouvelle-Zélande, en 4 lots de 5, 6 70 et 35. Le Portugal reçut quelques Oxford, qui servirent à l'entrainement, mais aussi à des patrouilles maritimes. D'autres furent exportés, en petite quantité, en Turquie, en Egypte, en Iran. Même les wings de bombardement de l'USAAF stationnés en Grande Bretagne reçurent ce petit bimoteur, comme avion de liaison (reverse Lend-Lease). La France Libre en opéra un petit nombre, comme appareil de liaison.

Si l'Oxford ne montrait aucun vice particulier, il était cependant un avion d'entrainement assez « démonstratif », avec notamment une propension à embraquer à droite lors de la mise des gaz, et une sensibilité sur l'axe horizontal. Tout cela en faisait un bon appareil de transition, avant des avions opérationnels.

Après guerre, les Oxford de la RAF continuèrent en service, pour les liaisons, l'entrainement aux bimoteurs, et dans les unités de coopérations (entrainement des unités d'artillerie anti aérienne). Il connut un regain dans les unités d'entrainement, lorsque la guerre de Corée provoqua une forte demande ponctuelle pour des pilotes. Puis, cette dernière tâche accomplie, il disparut rapidement des effectifs, le dernier vol d'un Oxford de la RAF eu lieu courant 1956.



Après guerre, de nombreux Oxford prirent le chemin des forces aériennes européennes en reconstruction : Belgique (dont quelques exemplaires envoyés au Congo), Pays-Bas (Air Force et Navy), Norvège, Danemark, Grèce. D'autres furent transférés aux Dominions britanniques : Inde, Ceylan (maintenant Sri Lanka), et Birmanie. Israël en utilisa 4, en contrebande via la société Britavia, afin de contourner le blocus sur les armes mis en vigueur par l'ONU.

Si quelques exemplaires furent distraits des commandes militaires avant guerre pour servir à des essais, ce ne fut qu'après guerre que l'Oxford connu une véritable vie civile, souvent sous les couleurs de petites compagnies et de charters, ou bien comme avion d'affaire. D'autres servirent toujours comme avion d'entrainement, ou bien de photogrammétrie. Des Oxfords civils se retrouvèrent dans de nombreux pays, de la Finlande à l'Afrique du Sud, du Mexique à Hong Kong. Deux Oxford figurèrent sur le registre français : F-BHVY, et F-BBIU.

Des Oxford sont encore visibles : à l'Impérial War Museum de Duxford, au Midland Warplane Museum, au Musée Royal de l'Armée à Bruxelles, au musée de la RNZAF, à Christchurch, et au South African Air Force Museum, de Port Elisabeth.


Texte de JFF, avec son aimable autorisation.

Anciens pays utilisateurs

Versions

  • Airspeed AS.40 Oxford : 2 conversions pour la recherche radio.
  • Airspeed AS.41 Oxford : Un prototype, LX119, pour l'essai de moteurs Alvis Leonides.
  • Airspeed AS.42 Oxford : Version pour la Nouvelle-Zélande, aux spécification T39/37.
  • Airspeed AS.46 Oxford V : Version finale, avec 2 P & W R-985-AN6, de 450 hp, et des hélices Hamilton-Standard à pas variable.
  • Airspeed AS.65 Consul : Conversion après guerre, 152 avions pour le marché civil pour 6 passagers.
  • Airspeed Oxford I : Version initiale d'entrainement des équipages de multimoteurs, avec 2 Cheetah IX de 350 hp et hélices à pas fixe, certains exemplaires équipés d'une tourelle dorsale manuelle.
  • Airspeed Oxford II : Version sans tourelle dorsale, utilisée uniquement pour l'entrainement des pilotes, des radios et des navigateurs.
  • Airspeed Oxford III : Motorisé par des Cheetah CV de 425 hp et hélice Rotol métalliques à vitesse constante, un seul exemplaire P1864.
  • Airspeed Oxford IV : Prototype avec des De Havilland Gipsy Queen IV de 250 hp, un seul exemplaire construit pour essais, serial AS504.
  • Airspeed Oxford T.II : Neuf exemplaires d'entrainement au pilotage, dont 8 comme conversion de Mk I.
Longueur Envergure Hauteur Surface alaire Masse à vide Masse maxi au décollage Vitesse maximale HA Vitesse ascensionnelle Plafond opérationnel Vitesse de croisière Distance franchissable Endurance maximale Équipage Carburant (volume)
Airspeed Oxford I10,546 m (34,6 ft)16,276 m (53,4 ft)3,38 m (11,1 ft)32 m² (348 sq. ft)2 414 kg (5 322 lbs)3 402 kg (7 500 lbs)309 km/h (192 mph, 167 kts)6,8 m/s (22,31 ft/s)7 178 m (23 550 ft)275 km/h (171 mph, 148 kts)1 480 km (920 mi, 799 nm)5,5 h3 680 l (180 US Gal., 150 UK Gal.)
Airspeed AS.65 Consul10,79 m (35,4 ft)16,276 m (53,4 ft)3,38 m (11,1 ft)32 m² (348 sq. ft)2 743 kg (6 047 lbs)3 742 kg (8 250 lbs)306 km/h (190 mph, 165 kts)6 m/s (20 ft/s)5 791 m (19 000 ft)251 km/h (156 mph, 136 kts)1 448 km (900 mi, 782 nm)1

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  • En effet, avion fort sympathique qui n'a pas défrayé la chronique mais…8500 exemplaires tout de même !
    merci JFF. ;)
    Escaladant le bleu brûlant du vaste ciel J'ai survolé les cimes battues par les vents Et sous la coupole sainte de l'espace infini , Tendant la main, j'ai touché la face de Dieu.1/13 Artois
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  • L'Airspeed AS 10 Oxford fait parti de ces avions qui, quoi que construits à un très grand nombre d'exemplaires (plus de 8500 !), n'est pas resté dans l'histoire. Il a cependant vaillamment rempli sa mission, formant des milliers d'équipages de bombardiers.


    1 / Développement

    Il est née de la spécification T23/36 pour un appareil d'entrainement avancé des équipages de multimoteurs. Il se base sur un dessin précédent d'Airspeed, AS 6 Envoy. De ce fait, la conception fut rapide et le prototype L4534, fit son premier vol le 19 juin 1937, motorisé par des moteurs en étoile Armstrong-Siddeley Cheetah IX, de 350 hp. Les essais ne révélèrent aucun problème particulier, et les premiers exemplaires furent rapidement mis en service par le Central Flying School dès novembre de la même année. La petite compagnie Airspeed eut quelques difficultés à s'équiper et monter en puissance pour honorer les larges quantités commandées, mais à l'entrée en guerre, 4 des écoles de la RAF étaient déjà équipées.

    Il devint l'avion d'entrainement multimoteur standard dans l'Empire Air Training Scheme, étant envoyé dans tous les coins de l'Empire Britannique, Canada, Afrique du Sud, Rhodésie, Nouvelle Zélande, et même Irak. Il devait assurer l'entrainement des pilotes, des radios, des navigateurs, des bombardier et des mitrailleurs, notamment grace à un aménagement intérieur modulable. A la première version d'entrainement général, s’ajouta d'autres versions, soit pour un entrainement plus spécialisé, soit pour des mission de liaison ou même d'évacuation sanitaire légère, avec des motorisations diverses, mais toujours des moteurs en étoiles. Si les premiers avions avaient des hélices en bois à pas fixe, les dernières variantes avaient des bipales métalliques à vitesse constante. Les derniers appareils ne furent retirés de la RAF qu'en 1956.

    Du fait de sa simplicité, de multiples exemplaires servirent à des essais divers, de moteurs, d'hélices, de systèmes ou de radio, et même d'un train orientable, de façon à pouvoir se poser avec un fort vent de travers (idée qui sera reprise après guerre sur les B 47 et B 52).

    Après guerre, 152 exemplaires furent convertis pour le marché civil, devenant des AS 65 Consul.

    Au total, 8586 Oxford furent construits, entre 1937 et 1945, dont 4951 par Airspeed, dans deux usines, 1515 par De Havilland, 1360 par Pervical, et 750 par Standard Motors.


    2 / Description

    L'Airspeed AS 10 Oxford est un bimoteur léger d'entrainement avancé, à aile base et train classique rentrant. Il est de construction mixte, un fuselage de construction monocoque en bois, des empennages en bois entoilés et une voilure mixte, de structure bois, revêtu de bois sur le bord d'attaque et entoilé au delà. Le train d'atterrissage principal se rétracte dans les fuseaux moteurs, alors que la roulette de queue reste exposée. D'une façon assez surprenante, la structure mixte des Oxford se comporta remarquablement bien dans les climats chauds est humides d'Afrique du Sud, d'Australie ou de Rhodésie.

    La motorisation est assurée par deux moteurs en étoile, des Armstrong-Siddeley Cheetah de 350 à 425 hp, ou des Pratt & Whitney R-985 de 450 hp. Le carburant est contenu dans deux réservoirs principaux et deux réservoirs auxiliaires, interconnectés, dans les ailes, pour une contenance totale de 680 litres.

    Selon les missions d'entrainement, l'aménagement intérieur varie : soit deux élèves-pilotes et un instructeur, soit un pilote et deux élèves radios ou navigateurs, voire même avec des bombardiers ou des mitrailleurs. Pour les missions de liaison, il peut transporter, en plus d'un ou deux pilotes, jusqu'à 6 passagers, ou 4 blessés couchés.

    Il peut être armé d'une mitrailleuse Vickers K gun de 7,7 mm dans une tourelle dorsale manuelle, et jusqu'à 16 bombes d'exercice de 5 kg.

    Versions :
    - AS 10 Oxford Mk I : version initiale d'entrainement des équipages de multimoteurs, avec 2 Cheetah IX de 350 hp et hélices à pas fixe, certains exemplaires équipés d'une tourelle dorsale manuelle.
    - AS 10 Oxford Mk II : versions sans tourelle dorsale, utilisée uniquement pour l'entrainement des pilotes, des radios et des navigateurs
    - AS 10 Oxford Mk III : motorisé par des Cheetah CV de 425 hp et hélice Rotol métalliques à vitesse constante, un seul exemplaire P1864.
    - AS 10 Oxford Mk IV : prototype avec des De Havilland Gipsy Queen IV de 250 hp, un seul exemplaire construit pour essais, serial AS504.
    - Oxford T II : neuf exemplaires d'entrainement au pilotage, donc 8 comme conversion de Mk I.
    - AS 40 Oxford : 2 conversions pour la recherche radio
    - AS 41 Oxford : Un prototype, LX119, pour l'essai de moteurs Alvis Leonides
    - AS 42 Oxford : version pour la Nouvelle Zélande, aux spécification T39/37.
    - AS 46 Oxford Mk V : version finale, avec 2 P & W R-985-AN6, de 450 hp, et des hélices Hamilton-Standard à pas variable. 196 comme constructions neuves, mais aussi conversion de Oxford Mk I et Mk II. Le Canada en reçut 188 exemplaires, envoyé depuis le Royaume Unis comme cellule seule et équipés de leurs moteurs au Canada.
    - AS 65 Consul : conversion après guerre, 152 avions pour le marché civil pour 6 passagers.


    3 / Caractéristiques

    Oxford Mk I, motorisé par 2 Armstrong-Siddeley Chetaah IX de 350 hp au décollage, entraînant des hélices bipales à pas fixe.

    Dimensions :
    - envergure : 16,26 m
    - longueur : 10,52 m
    - hauteur : 3,38 m
    - surface alaire : 32,30 m²
    - masse à vide : 2420 kg
    - masse maximale au décollage : 3410 kg

    Performances :
    - vitesse maximale : 310 km/h à 2400 m
    - vitesse de croisière : 275 km/h
    - plafond pratique : 7180 m
    - autonomie maximale : 1480 km


    4 / Utilisation opérationnelle

    Les Oxfords furent utilisés principalement pour l'entrainement avancé des équipages de bombardiers multimoteur, au sein de l'Empire Air Training Scheme, et plus plus particulièrement assurèrent la formation de nombreux pilotes. Les écoles étaient réparties dans l'ensemble des Dominions britanniques : Afrique du Sud ( + 700 exemplaires), Nouvelle Zélande (+ 300 Oxford), Rhodésie, Australie (+ 300). Il servit également en Iraq, à l'école de Habanya, lors de la révolte de 1941. Sa capacité à emporter une (toute) petite charge offensive fut utilisée à plein, et armés, ils défendirent la base assiégée, aux cotés d'une collection hétéroclite d'avions d'entrainement.

    Au Royaume Uni, il servit principalement à la formation des moniteurs et à l'accoutumance des nouveau pilotes au conditions de vol de l'europe du nord ouest. En effet, ces pilotes, formés dans des pays aux grands espaces libres et souvent avec un ciel toujours bleu, se trouvaient un peu désemparés en arrivant en Grande Bretagne, avec son climat souvent maussade et un ciel extrêmement encombré.
    Afin d'accélérer la mise en service, la RAF avait demandé à maintenir l'Oxford simple, et ainsi les premiers exemplaires furent livrés avec des hélices à pas fixe, mais le cockpit avait malgré tout un fausse « manette de pas », afin d'habituer les pilotes aux hélices à pas variables. Par la suite, les nouvelles versions devaient bénéficier d'hélices à vitesse constante, et de nombreux exemplaires initiaux furent remis à niveau.
    Il servit aussi d'avion de liaison, notamment au sein des Wings du Bomber Command, assumant aussi des taches de formation continue aux approches aux instruments.

    Outres les exemplaires de la RAF envoyés dans le cadre de l'Empire Air Training School, de nombreux exemplaires furent exportés : 25 pour la Canada, livrés en 1939, et 116 pour la Nouvelles Zélande, en 4 lots de 5, 6 70 et 35. Le Portugal reçut quelques Oxford, qui servirent à l'entrainement, mais aussi à des patrouilles maritimes. D'autres furent exportés, en petite quantité, en Turquie, en Egypte, en Iran. Même les wings de bombardement de l'USAAF stationnés en Grande Bretagne reçurent ce petit bimoteur, comme avion de liaisons (reverse Lend-Lease). La France Libre en opéra un petit nombre, comme appareil de liaison.

    Si l'Oxford ne montrait aucun vice particulier, il était cependant un avion d'entrainement assez « démonstratif », avec notamment une propension à embraquer à droite lors de la mise des gaz, et une sensibilité sur l'axe horizontal. Tout cela en faisait un bon appareil de transition, avant des avions opérationnels.

    Après guerre, les Oxford de la RAF continuèrent en service, pour les liaisons, l'entrainement aux bimoteurs, et dans les unités de coopérations (entrainement des unités d'artillerie anti aérienne). Il connut un regain dans les unités d'entrainement, lorsque la guerre de Corée provoqua une forte demande ponctuelle pour des pilotes. Puis, cette dernière tache accomplit, il disparut rapidement des effectifs, le dernier vol d'un Oxford de la RAF eu lieu courant 1956.

    Après guerre, de nombreux Oxford prirent le chemin des forces aériennes européennes en reconstruction : Belgique (dont quelques exemplaires envoyés au Congo), Pays-Bas (Air Force et Navy), Norvège, Danemark, Grèce. D'autres furent transférés aux Dominions britanniques : Inde, Ceylan (maintenant Sri Lanka), et Birmanie. Israël en utilisa 4, en contrebande via la société Britavia, afin de contourner le blocus sur les armes mis en vigueur par l'ONU.

    Si quelques exemplaires furent distraits des commandes militaires avant guerre pour servir à des essais, ce ne fut qu'après guerre que l'Oxford connu une véritable vie civile, souvent sous les couleurs de petites compagnies et de charters, ou bien comme avion d'affaire. D'autres servirent toujours comme avion d'entrainement, ou bien de photogrammétrie. Des Oxfords civils se retrouvèrent dans de nombreux pays, de la Finlande à l'Afrique du Sud, du Mexique à Hong Kong. Deux Oxford figurèrent sur le registre français : F-BHVY, et F-BBIU.

    Des Oxford sont encore visibles : à l'Impérial War Museum de Duxford, au Midland Warplane Museum, au Musée Royal de l'Armée à Bruxelles, au musée de la RNZAF, à Christchurch, et au South African Air Force Museum, de Port Elisabeth


    5 / Sources

    Publications
    - John D. R. Rawling ; « The Aispeed Oxford », Profile n° 227, Profile Publication, Windsor, 1972

    Liens Web :
    - https://www.google.fr/search?q=airspeed+oxford&hl=fr&client=firefox-a&hs=Dl6&tbo=u&rls=org.mozilla:fr:official&tbm=isch&source=univ&sa=X&ei=DrSnUMTIOJO0hAf1hIGwBw&ved=0CDIQsAQ&biw=1679&bih=878&sei=G7SnUPT_D8mzhAeny4H4Cw
    - http://fr.wikipedia.org/wiki/Airspeed_AS.10_Oxford
    - http://en.wikipedia.org/wiki/Airspeed_Oxford
    - http://www.avionslegendaires.net/fiche.php?id=oxford&numpage=1#historique
    - http://www.canadianwings.com/Aircraft/aircraftDetail.php?OXFORD-182
    - http://www.aviastar.org/air/england/airspeed_oxford.php
    - http://www.airforcemuseum.co.nz/main/AirspeedOxford/
    - http://shortfinals.wordpress.com/2011/11/20/airspeed-oxford-iwm-duxford-a-plane-with-literary-connections/
    - http://rnzaf.proboards.com/index.cgi?board=Wartime&action=display&thread=1260
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