Yakovlev Yak-50

Rappels

  • Catégorie : Prototype
  • Constructeur : Yakovlev drapeau du pays
  • Premier vol : 15 juillet 1949
  • Production : 2 appareils construits (cellules neuves)
  • Missions : Chasse, Chasse de nuit

Historique

Le 21 février 1949, le conseil des Ministres soviétique ordonna à Yakovlev de concevoir un monoplace léger de chasse tout-temps et de nuit, motorisé par un Klimov VK-1 de 2700 kgp, équipé d'un radar Korshun et de voler à Mach 0,97 à 4000 mètres d'altitude.

Contrairement à ce que prétendent certaines sources, ces spécifications n'avaient aucun rapport avec le concours de 1948 qui opposaient les La-200, MiG I-320 et Su-15 "P" qui étaient des biréacteurs biplaces lourds à long rayon d'action. Yakovlev n'y participait d'ailleurs pas, du moins dans l'immédiat…

Yakovlev proposa à la demande de 1949 le Yak-50, un intercepteur monoréacteur qui n'avait rien à voir avec le futur avion de voltige monomoteur qui apparut en 1975. En réalité, cet appareil était déjà à l'étude depuis 1948 et était à la base un Yak-30 allongé, dont les ailes accusaient une plus grande flèche et était motorisé par un moteur plus puissant.

Le Yak-50 de 1949 était un monoplace dont le cockpit était placé très en avant sous une verrière à bulle. Ce fut un des premiers avions soviétique à faire appel au magnésium de manière intensive pour sa construction.

Le train d'atterrissage, et c'était une première pour Yakovlev, était bicycle (velosipednoye en russe) avec des balancines au bout de chaque aile. La configuration avait été testée sur l'un des prototypes modifié du premier Yak-25. Sans devenir une marque de fabrique, elle sera réutilisée sur la famille du futur Flashlight ainsi que sur le Yak-36.

Contrairement au premier Yak-25 modifié, ce train d'atterrissage était rétractable. Le train avant était constitué d'une seule roue, tandis que le train principal, qui supportait 85% du poids de l'appareil, était constitué de 2 roues. En conséquence, le Yak-50 pesait 500 kg de moins que le MiG-17 doté du même moteur.

L'appareil était monoréacteur, le réacteur placé à l'arrière étant alimenté par une prise d'air frontale. Un radôme proéminent dans la partie supérieure de l'entrée d'air servait à loger le radar.

Le Yak-50 était un monoplan cantilever, à ailes en flèche de 45° médiane accusant un dièdre négatif de -5°. L'aile avait une structure bi-longeron et une épaisseur relative de 12%. 3 cloisons d'extrados étaient présentes par aile, au lieu de 2 sur le Yak-30.

L'empennage était constitué d'une unique dérive en flèche, de type cruciforme. L'empennage horizontal était en flèche et sans dièdre. Une quille ventrale se situait sous la tuyère qui débouchait sous la dérive.

Le Yak-50 était armé de 2 canons NR-23 alimentés par 80 obus chacun, placés dans le nez sous l'entrée d'air.

2 prototypes (peut-être 3) furent construits, codés respectivement 20 et 35.

Le prototype effectua son vol inaugural le 15 juillet 1949, plusieurs mois avant son concurrent le MiG-15PBis. Son pilote d'essais, S.N. Anokhin, atteignit Mach 1,03 à 10000 mètres d'altitude lors d'un léger piqué. Lors des essais étatiques, le Yak-50 atteignit Mach 1,048. Il démontra d'excellentes performances et qualité de vol.

La configuration bicycle lui permettait de décoller et d'atterrir sur des distances relativement courtes (respectivement 578 et 965 mètres), mais pouvait se révéler très problématique avec des vents de travers de 18 km/h ou par temps humide. De plus, elle empêchait toute utilisation sur des terrains en herbe.

Le radar était d'un maniement difficile (l'antenne devait être activée manuellement), ce qui rendait nécessaire la présence d'un second membre d'équipage. Yakovlev avait choisi de ne pas monter de canon de 37 mm pour alléger l'appareil, mais cette arme était requise. Enfin, la précision des canons était amoindrie entre Mach 0,92 et 0,97 à cause d'oscillations latérales (dit roulis hollandais).

Ces problèmes firent qu'il ne fut pas sélectionné pour la production en série, le MiG-17P doté du radar Izumrud lui ayant été préféré. Le programme fut abandonné le 30 mai 1950 et il ne reçut aucun code de la part de l'OTAN ou de l'USAF.

Caractéristiques

  • Masse maxi au décollage : 4 155 kg (9 160 lbs)
  • Masse à vide : 3 085 kg (6 801 lbs) (3125 kg selon d'autres sources)
  • Surface alaire : 16 m² (172 sq. ft)
  • Envergure : 7,98 m (26,181 ft) (8,01 m selon certaines sources).
  • Longueur : 11,12 m (36,483 ft)

Équipage

  • Équipage : 1

Performances

  • Vitesse maximum : 1 120 km/h (696 mph, 605 kts)
  • Distance franchissable : 850 km (528 mi, 459 nm)
  • Distance de convoyage : 1 100 km (684 mi, 594 nm)
  • Plafond opérationnel : 16 050 m (52 657 ft)
  • Vitesse ascensionnelle : 68 m/s (223 ft/s)
  • Mach maximal HA : Mach 1,03
  • Rapport poussée/masse à sec maxi au décollage : 0.65
  • Charge alaire maxi au décollage : 259.69 kg/m²
  • Rapport poussée/masse à sec à vide : 0.88
  • Charge alaire à vide : 192.81 kg/m²

Motorisation

  • 1 × réacteur Klimov VK-1 de 2 700 kgp (26 kN, 5 952 lbf)

Armement

Armement fixe

Sur le forum…

  • La fiche sur le site

    Avec un plan 3 vues de bonne qualité.
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • Le 21 février 1949, le conseil des Ministres soviétique ordonna à Yakovlev de concevoir un monoplace léger de chasse tout-temps et de nuit, motorisé par un Klimov VK-1 de 2700 kgp, équipé d'un radar Korshun et de voler à Mach 0,97 à 4000 mètres d'altitude.

    Contrairement à ce que prétendent certaines sources, ces spécifications n'avaient aucun rapport avec le concours de 1948 qui opposaient les La-200, MiG I-320 et Su-15 "P" qui étaient des biréacteurs biplaces lourds à long rayon d'action. Yakovlev n'y participait d'ailleurs pas, du moins dans l'immédiat…

    Yakovlev proposa à la demande de 1949 le Yak-50, un intercepteur monoréacteur qui n'avait rien à voir avec le futur avion de voltige monomoteur qui apparut en 1975. En réalité, cet appareil était déjà à l'étude depuis 1948 et était à la base un Yak-30 allongé, dont les ailes accusaient une plus grande flèche et était motorisé par un moteur plus puissant.

    Le Yak-50 de 1949 était un monoplace dont le cockpit était placé très en avant sous une verrière à bulle. Ce fut un des premiers avions soviétique à faire appel au magnésium de manière intensive pour sa construction.

    Le train d'atterrissage, et c'était une première pour Yakovlev, était bicycle (velosipednoye en russe) avec des balancines au bout de chaque aile. La configuration avait été testée sur l'un des prototypes modifié du premier Yak-25. Sans devenir une marque de fabrique, elle sera réutilisée sur la famille du futur Flashlight ainsi que sur le Yak-36.

    Contrairement au premier Yak-25 modifié, ce train d'atterrissage était rétractable. Le train avant était constitué d'une seule roue, tandis que le train principal, qui supportait 85% du poids de l'appareil, était constitué de 2 roues. En conséquence, le Yak-50 pesait 500 kg de moins que le MiG-17 doté du même moteur.

    L'appareil était monoréacteur, le réacteur placé à l'arrière étant alimenté par une prise d'air frontale. Un radôme proéminent dans la partie supérieure de l'entrée d'air servait à loger le radar.

    Le Yak-50 était un monoplan cantilever, à ailes en flèche de 45° médiane accusant un dièdre négatif de -5°. L'aile avait une structure bi-longeron et une épaisseur relative de 12%. 3 cloisons d'extrados étaient présentes par aile, au lieu de 2 sur le Yak-30.

    L'empennage était constitué d'une unique dérive en flèche, de type cruciforme. L'empennage horizontal était en flèche et sans dièdre. Une quille ventrale se situait sous la tuyère qui débouchait sous la dérive.

    Le Yak-50 était armé de 2 canons NR-23 alimentés par 80 obus chacun, placés dans le nez sous l'entrée d'air.

    2 prototypes (peut-être 3) furent construits, codés respectivement 20 et 35.

    Le prototype effectua son vol inaugural le 15 juillet 1949, plusieurs mois avant son concurrent le MiG-15PBis. Son pilote d'essais, S.N. Anokhin, atteignit Mach 1,03 à 10000 mètres d'altitude lors d'un léger piqué. Lors des essais étatiques, le Yak-50 atteignit Mach 1,048. Il démontra d'excellentes performances et qualité de vol.

    La configuration bicycle lui permettait de décoller et d'atterrir sur des distances relativement courtes (respectivement 578 et 965 mètres), mais pouvait se révéler très problématique avec des vents de travers de 18 km/h ou par temps humide. De plus, elle empêchait toute utilisation sur des terrains en herbe.

    Le radar était d'un maniement difficile (l'antenne devait être activée manuellement), ce qui rendait nécessaire la présence d'un second memebre d'équipage. Yakovlev avait choisi de ne pas monter de canon de 37 mm pour alléger l'appareil, mais cette arme était requise. Enfin, la précision des canons était amoindrie entre Mach 0,92 et 0,97 à cause d'oscillations latérales (dit roulis hollandais).

    Ces problèmes firent qu'il ne fut pas sélectionné pour la production en série, le MiG-17P doté du radar Izumrud lui ayant été préféré. Le programme fut abandonné le 30 mai 1950 et il ne reçut aucun code de la part de l'OTAN ou de l'USAF.




    Le grand livre des chasseurs / Green & Swanborough

    http://prototypes.free.fr/yak50/yak50-1.htm


    http://prototypes.free.fr/yak50/yak50-2.htm


    http://prototypes.free.fr/yak50/yak50-3.htm


    https://en.wikipedia.org/wiki/Yakovlev_Yak-50_%281949%29


    http://www.airvectors.net/avyakjet.html#m3


    http://www.militaryfactory.com/aircraft/detail.asp?aircraft_id=1271


    http://www.aviastar.org/air/russia/yak-501.php


    http://q-zon-fighterplanes.com/fighter-jets-in-action/fighters-ussrrussia/ussr-russia-vi/


    http://www.ctrl-c.liu.se/misc/ram/yak-50f.html


    https://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=ru&u=http://www.airwar.ru/enc/fighter/yak50_1.html&prev=search
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