Harbin Z-9 (OTAN : Haitun)

Rappels

Harbin Z-9 (OTAN : Haitun)

Historique

Au début des années 1980, les forces chinoises étaient assez peu pourvues en hélicoptères. Les rares modèles en ligne étaient pour la plupart, des Z-5, c'est à dire des Mil Mi-4 (désignation OTAN : Hound), dont la Chine avait une licence de production. Après la rupture avec l'Union Soviétique, les Chinois tentèrent de développer un hélicoptère moyen similaire au Mil Mi-8 soviétique (code OTAN : Hip). Mais le programme Z-6 fut un cuisant échec, et la production ne dépassa pas 15 exemplaires.

Pour permettre à son armée de disposer d'hélicoptères modernes, et tirant profit de l'ouverture du pays au monde occidental, les dirigeants chinois décidèrent de faire appel à la technologie occidentale, plus particulièrement française. L'acquisition d'Aérospatiale SA-321J Super-Frelon ayant été un succès, et Aérospatiale ayant déjà fourni à la Chine des Alouette III et des Gazelle, c'est cette compagnie française qui fut l'objet de l'intérêt de Pékin.

Le 2 juillet 1980, la Chine populaire signa un accord avec Aérospatiale, cette dernière octroyant au pays une licence de production pour l'Aérospatiale AS-365N Dauphin 2, rebaptisé pour la circonstance Z-9. Selon cet accord, 48 appareils (28 AS-365N1 et 20 AS-365N2) seraient livrés en kits et montés en Chine. En 1993, 22 AS-365N2 supplémentaires furent inclus dans le contrat. Mais entretemps, les Chinois avaient lancé leur propre programme, en s'inspirant largement (d'aucuns dirent en copiant) les Dauphin 2 livrés.

En 1988, l'usine d'Harbin se voyait confier la production d'un Z-9 "sinisé", qui fit appel à un nombre croissant de composants fabriqués en Chine. Ce nouveau Z-9, dénommé Z-9B devait faire son premier vol en 1992, et entrer en service dans la PLAAF en 1994.

Naturellement, extérieurement, le Z-9 ressemble beaucoup au Dauphin. Comme lui, il s'agit d'un hélicoptère biturbine, équipé d'un train d'atterrissage tricycle rétractable intégrant des amortisseurs oléopneumatiques. Le rotor principal est constitué de 4 pales, le rotor de queue (13 pales, 11 sur les versions ultérieures) s'intégrant dans un fénestron. D'aspect allongée, la cabine du Z-9 lui donnait une certaine allure, permettant aussi le transport de charges jusqu'à 2 tonnes, ou de 10 soldats entièrement équipés.



Les deux turbines sont montées de part et d'autre en haut du cockpit. L'appareil est relativement léger pour sa taille, sa structure incorporant une grande proportion d'aluminium et de matériaux composites. Pour sa défense, le Z-9 dispose d'un détecteur d'alerte radar, d'un brouilleur et de systèmes larguant des leurres.

A partir du Z-9 de base, les ingénieurs chinois lancèrent le développement de variantes très éloignées des besoins initiaux. Certaines sont mieux connues que d'autres.

Versions principales :

1. Terrestres :

- Z-9B : initialement désignée comme Z-9A-100 ; premier vol le 16 janvier 1992, entrée en production en 1993 puis en service, en 1994. Diffère du Z-9 par ses turbines WZ8A plus puissantes (740 ch chacune) et un rotor de queue à 11 pales entièrement construites en matériaux composites. Dispose également de 2 points d'emport, capables de porter des paniers lance-roquettes ou des pods-mitrailleuses ou canons. Les premiers exemplaires servaient également au transport (capacité : 8 soldats équipés). Depuis l'arrivée des Mil Mi-17 de fabrication russe, ils ont été réaffectés à des missions d'entraînement, de reconnaissance et de sauvetage.

2. Attaque :

- Z-9W (ou WZ-9) : variante développée dès le milieu des années 1980, pour fournir à l'armée chinoise des hélicoptères armés. Equipée de 2 points d'emport capables de porter un total de 4 missiles antichars HJ-8 (portée : de 600 à 3 000 mètres ; capacité de pénétration : 600 mm de blindage) et d'un viseur monté sur le toit de la cabine. Peut aussi être équipé de roquettes de calibre 57 mm, de mitrailleuses de calibre 12,77 ou de canons de calibre 23 mm montés en pods, de missiles air-air d'autodéfense TY-90 (portée : de 500 à 6 000 mètres). Il est supposé résister aux tirs d'armes de petit calibre. Premier vol en 1987, peut-être 80 exemplaires en service.

- Z-9WA (ou Z-9G ?) : sous-variante du Z-9W, au fuselage modifié (deux portes au lieu de trois sur chaque flanc), équipé de WZ8C plus puissants (équivalents aux Turboméca Arriel 2C ; puissance unitaire de 860 ch). Se distingue par un nez modifié, incorporant de nouveaux équipements électroniques et un armement plus puissant (capacité de 8 missiles antichars HJ-8 ou 8 missiles air-air TY-90, contre 4 pour le Z-9W). Entré en service en 2005. Se distingue notamment l'emploi pour les pilotes de jumelles à visée nocturne, ce qui fait penser que le Z-9WA est apte au vol et au combat de nuit.



- Z-9WZ (ou Z-9G ?) : sous-variante du Z-9W, utilisée par des unités du 15è Corps Aéroporté de la PLAAF. Version aux équipements et aux possibilités d'emport d'armements améliorés. 

La dénomination Z-9G pose problème. Elle a trait aux Z-9 destinés au combat, mais on ignore si il s'agit d'une dénomination unique, ou si il s'agit d'une fausse information.

3. Navales :

- Z-9C : premier vol le 2 décembre 1987 ; variante développée pour fournir à la marine chinoise un appareil capable de missions SAR (Search and Rescue) et ASM. Equipé du rotor de queue à 11 pales, du rotor principal quadripale et de la motorisation du Z-9B, il dispose du radar KLC-1 (semble t-il la copie de l'Agrion 15 franco-saoudien ; portée maximale : 92 km pour les petits navires, 118 km pour les navires de taille moyenne), d'un sonar Type 605 (copie de l'AN/AQS-13 américain) et peut emporter 18 bouées largables de différents types (portée de leur signal : 10 km, quand le Z-9C vole à 120 km/h). Il peut également être équipé d'une boule FLIR, et d'un treuil d'une capacité de 250 kg. L'armement est essentiellement constitué de 2 (Yefim Gordon annonce 1) torpilles ET52 (copie de la torpille italienne Whitehead A244/S ; portée maximale : 9,5 km).

- Z-9D : modèle basé sur le Z-9C, a effectué son premier vol en 2009. Il est possible que son système radar ait été modifié. Peut être armé d'une paire de missiles air-surface Hongdu TL-10 (portée maximale : 18 km ; vitesse : Mach 0,85 ; charge explosive : 30 kg ; poids au lancement : 105 kg).

Les Z-9C peuvent être embarqués à bord de navires de la marine chinoise. On en trouve sur les nouveaux destroyers Type 051B (classe Luhai) et Type 052 (classe Luhu), mais aussi sur les frégates Type 053H2G (classe Jiangwei) et Type 053H3 (classe Jiangwei II).

Des données existent également sur l'existence (non encore totalement confirmée) d'autres versions spécialisées en service au sein des unités dépendant de l'armée de terre chinoise :



- JZP-9A : utilisée pour le réglage des tirs d'artillerie et le commandement en vol

- DZ-9 (ou Z-9EW) : utilisée pour la guerre électronique, particulièrement le brouillage des communications

Une fois l'ensemble des techniques de production correctement maîtrisées, la Chine a été en mesure de produire massivement le Z-9, et d'en équiper ses forces armées, aussi bien la PLAAF, la PLANAF et la PLAGF, mais également d'en produire pour le marché civil. Le nombre d'exemplaires produits n'est pas très clair, eu égard au nombre de versions et au secret relatif entourant cet appareil, mais on l'estime à au moins 200 unités.

D'abord prioritairement destinée à satisfaire les besoins chinois, la production s'est depuis quelques années également tournée vers l'exportation, au détriment notamment du Dauphin 2 français. Pour l'heure, les autres utilisateurs du Z-9 sont tous situés en Afrique et en Asie, et le nombre d'exemplaires qu'ils mettent en ligne est assez réduit. Mais il se pourrait qu'à l'avenir, ce nombre augmente, en raison par exemple du prix plus faible du Z-9 comparé à ses concurrents occidentaux.


Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.

Pays utilisateurs

Versions

  • Harbin AC312 : Version civile du Z-9.
  • Harbin H-410A : Version civile motorisée par des turbines WZ8C de 635 kW.
  • Harbin H-425 : Version de transport VIP du H-410A.
  • Harbin JZP-9A : Version de réglage de l'artillerie du Z-9A.
  • Harbin Z-9 : Version de l'AS365 N1 construite sous licence.
  • Harbin Z-9A : Version de l'AS365 N2 construite sous licence. 42 exemplaires.
  • Harbin Z-9A-100 : Prototypes du Z-9B.
  • Harbin Z-9B : Version multirôle motorisée par des turbines WZ8A et développée par Harbin.
  • Harbin Z-9BZK-101 : Version de surveillance du champ de bataille.
  • Harbin Z-9C : Version de lutte ASM.
  • Harbin Z-9D : Version de lutte anti-navires capable d'emporter le missile Hongdu TL-10B.
  • Harbin Z-9EA : Version export basée sur le Z-9A. 4 exemplaires.
  • Harbin Z-9EC : Version de lutte ASM destinée à l'aéronavale pakistanaise.
  • Harbin Z-9EH : Version export de transport VIP basée sur le H425.
  • Harbin Z-9EW : Version de guerre électronique.
  • Harbin Z-9W : Version d'attaque au sol et de lutte anti-chars.
  • Harbin Z-9WA : Version du Z-9W aux équipements améliorés et capable de combat par tout-temps.
  • Harbin Z-9WE : Version export du Z-9WZ.
  • Harbin Z-9WZ : Version aux équipements et aux possibilités d'emport d'armements améliorés.

Sur le forum…

  • Harbin Z9-WA  6126
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  • La Bolivie mécontente de ses hélicoptères Z-9
    Mieux vaut poser une question et avoir l' air idiot 5 minutes que de se taire et de le rester.Le meilleur bretteur au monde ne craint point son dauphin, il craint le pire bretteur au monde, parce ce qu' il est incapable de deviner ce que cet imbécile va faire.
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  • Vu dans le Defence Helicopter de mai/juin 2011… Pékin dévoile une nouvelle version du Z-9.

    Il est désigné comme le Z-9ZH. Il présente le même nez que le Z-9WA. Sur ce nez, les Chinois ont monté une boule pivotante, avec un système de recherche (voies TV et infrarouge) à capacités tous-temps. On distingue aussi, entre autre, des équipements radios supplémentaires et une nouvelle console de commandement avec des écrans multi-fonctions MFD.

    Cette version serait destinée à des missions de commandement de type C2 (command and control). Selon l'armée de terre chinoise, qui l'emploie dans la garnison de Hong-Kong, cette version servira avant tout à des missions de reconnaissance et d'antiterrorisme.
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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  • Il s'agit officiellement du nouvel hélicoptère de conception entièrement chinoise. Dans les faits (et en allant très vite), c'est un Super Frelon remotorisé, avec quelques écrans en plus dans le cockpit.
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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  • ogotaï a écrit

    de ce genre là ? Les industriels Chinois en aurait créer une ultime version ?
    Oui, j'en ai bien l'impression. J'essaierai de remettre la main sur l'Air & Cosmos en question =)
    Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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  • de ce genre là ? Les industriels Chinois en aurait créer une ultime version ?
    Joey… Tu aimes les films sur les gladiateurs ? :mrgreen:N'oublions pas EstelleQuiconque sauve une vie sauve l’Univers tout entierArmasuisse
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  • Il fallait s'y attendre, pourtant :(

    Au passage, dans le dernier AIr&Cosmos, j'ai vu un nouveau ventilo chinois qui ressemblait pas mal à un Super Frelon. Me trompé-je ?
    Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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  • Encore des marchés perdus pour la série des Dauphin

    La Chine aurait vendu des Z-9 lors du dernier salon de Zhuhai. Seulement, les pays acquéreurs n'ont pas été dévoilés. La version vendue serait la version d'attaque de base, Z-9W.

    Flightglobal évoque aussi une versions de lutte ASM, fournie en 2009 au Pakistan, le Z-9EC. Cette version serait munie d'un sonar immergeable et de torpilles.
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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  • Au départ, une simple production sous licence pour des besoins limités et exclusivement intérieurs. Depuis… les choses ont légèrement évolué, dirons-nous. ;)



    Au début des années 1980, les forces chinoises étaient assez peu pourvues en hélicoptères. Les rares modèles en ligne étaient pour la plupart, des Z-5, c'est à dire des Mil Mi-4 ( désignation OTAN : Hound ), dont la Chine avait une licence de production. Après la rupture avec l'Union Soviétique, les Chinois tentèrent de développer un hélicoptère moyen similaire au Mil Mi-8 soviétique ( code OTAN : Hip ). Mais le programme Z-6 fut un cuisant échec, et la production ne dépassa pas 15 exemplaires. Pour permettre à son armée de disposer d'hélicoptères modernes, et tirant profit de l'ouverture du pays au monde occidental, les dirigeants chinois décidèrent de faire appel à la technologie occidentale, plus particulièrement française. L'acquisition d'Aérospatiale SA-321J Super-Frelon ayant été un succès, et Aérospatiale ayant déjà fourni à la Chine des Alouette III et des Gazelle, c'est cette compagnie française qui fut l'objet de l'intérêt de Pékin. Le 2 juillet 1980, la Chine populaire signa un accord avec Aérospatiale, cette dernière octroyant au pays une licence de production pour l'Aérospatiale AS-365N Dauphin 2, rebaptisé pour la circonstance Z-9. Selon cet accord, 48 appareils ( 28 AS-365N1 et 20 AS-365N2 ) seraient livrés en kits et montés en Chine. En 1993, 22 AS-365N2 supplémentaires furent inclus dans le contrat. Mais entretemps, les Chinois avaient lancé leur propre programme, en s'inspirant largement ( d'aucuns dirent en copiant ) les Dauphin 2 livrés. En 1988, l'usine d'Harbin se voyait confier la production d'un Z-9 "sinisé", qui fit appel à un nombre croissant de composants fabriqués en Chine. Ce nouveau Z-9, dénommé Z-9B devait faire son premier vol en 1992, et entrer en service dans la PLAAF en 1994.

    Naturellement, extérieurement, le Z-9 ressemble beaucoup au Dauphin. Comme lui, il s'agit d'un hélicoptère biturbine, équipé d'un train d'atterrissage tricyle rétractable intégrant des amortisseurs oléopneumatiques. Le rotor principal est constitué de 4 pales, le rotor de queue ( 13 pales, 11 sur les versions ultérieures ) s'intégrant dans un fénestron. D'aspect allongée, la cabine du Z-9 lui donnait une certaine allure, permettant aussi le transport de charges jusqu'à 2 tonnes, ou de 10 soldats entièrement équipés. Les deux turbines sont montées de part et d'autre en haut du cockpit. L'appareil est relativement léger pour sa taille, sa structure incorporant une grande proportion d'aluminium et de matériaux composites. Pour sa défense, le Z-9 dispose d'un détecteur d'alerte radar, d'un brouilleur et de systèmes larguant des leurres.

    A partir du Z-9 de base, les ingénieurs chinois lancèrent le développement de variantes très éloignées des besoins initiaux. Certaines sont mieux connues que d'autres.

    Versions principales :

    1. Terrestres :

    - Z-9B : initialement désignée comme Z-9A-100 ; premier vol le 16 janvier 1992, entrée en production en 1993 puis en service, en 1994. Diffère du Z-9 par ses turbines WZ8A plus puissantes ( 740 ch chacune ) et un rotor de queue à 11 pales entièrement construites en matériaux composites. Dispose également de 2 points d'emport, capables de porter des paniers lance-roquettes ou des pods-mitrailleuses ou canons. Les premiers exemplaires servaient également au transport ( capacité : 8 soldats équipés ). Depuis l'arrivée des Mil Mi-17 de fabrication russe, ils ont été réaffectés à des missions d'entraînement, de reconnaissance et de sauvetage.

    2. Attaque :

    - Z-9W ( ou WZ-9 ) : variante développée dès le milieu des années 1980, pour fournir à l'armée chinoise des hélicoptères armés. Equipé de 2 points d'emport capables de porter un total de 4 missiles antichars HJ-8 ( portée : de 600 à 3 000 mètres ; capacité de pénétration : 600 mm de blindage ) et d'un viseur monté sur le toit de la cabine. Peut aussi être équipé de roquettes de calibre 57 mm, de mitrailleuses de calibre 12,77 ou de canons de calibre 23 mm montés en pods, de missiles air-air d'autodéfense TY-90 ( portée : de 500 à 6 000 mètres ). Il est supposé résister aux tirs d'armes de petit calibre. Premier vol en 1987, peut-être 80 exemplaires en service
    - Z-9WA ( ou Z-9G ? ) : sous-variante du Z-9W, au fuselage modifié ( deux portes au lieu de trois sur chaque flanc ), équipé de WZ8C plus puissants ( équivalents aux Turboméca Arriel 2C ; puissance unitaire de 860 ch ). Se distingue par un nez modifié, incorporant de nouveaux équipements électroniques et un armement plus puissant ( capacité de 8 missiles antichars HJ-8 ou 8 missiles air-air TY-90, contre 4 pour le Z-9W ). Entré en service en 2005
    - Z-9WE ( ou Z-9G ? ) : sous-variante du Z-9W, utilisée par des unités du 15è Corps Aéroporté de la PLAAF. Se distingue notamment l'emploi pour les pilotes de jumelles à visée nocturne, ce qui fait penser que le Z-9WE est apte au vol et au combat de nuit

    La dénomination Z-9G pose problème. Elle a trait aux Z-9 destinés au combat, mais on ignore si il s'agit d'une dénomination unique, ou si il s'agit d'une fausse information.

    3. Navales :

    - Z-9C : premier vol le 2 décembre 1987 ; variante développée pour fournir à la marine chinoise un appareil capable de missions SAR ( Search and Rescue ) et ASM. Equipé du rotor de queue à 11 pales, du rotor principal quadripale et de la motorisation du Z-9B, il dispose du radar KLC-1 ( semble t-il la copie de l'Agrion 15 franco-saoudien ; portée maximale : 92 km pour les petits navires, 118 km pour les navires de taille moyenne ), d'un sonar Type 605 ( copie de l'AN/AQS-13 états-unien ) et peut emporter 18 bouées largables de différents types ( portée de leur signal : 10 km, quand le Z-9C vole à 120 km/h ). Il peut également être équipé d'une boule FLIR, et d'un treuil d'une capacité de 250 kg. L'armement est essentiellement constitué de 2 ( Yefim Gordon annonce 1 ) torpilles ET52 ( copie de la torpille italienne Whitehead A244/S ; portée maximale : 9,5 km ).
    - Z-9D : modèle basé sur le Z-9C, a effectué son premier vol en 2009. Il est possible que son système radar ait été modifié. Peut être armé d'une paire de missiles air-surface Hongdu TL-10 ( portée maximale : 18 km ; vitesse : Mach 0,85 ; charge explosive : 30 kg ; poids au lancement : 105 kg ).

    Les Z-9C peuvent être embarqués à bord de navires de la marine chinoise. On en trouve sur les nouveaux destroyers Type 051B ( classe Luhai ) et Type 052 ( classe Luhu ), mais aussi sur les frégates Type 053H2G ( classe Jiangwei ) et Type 053H3 ( classe Jiangwei II ).

    Des données existent également sur l'existence ( non encore totalement confirmée ) d'autres versions spécialisées en service au sein des unités dépendant de l'armée de terre chinoise :

    - Z-9A C : utilisée pour le réglage des tirs d'artillerie et le commandement en vol
    - DZ-9 ( ou Z-9EW ) : utilisée pour la guerre électronique, particulièrement le brouillage des communications


    Une fois l'ensemble des techniques de production correctement maîtrisées, la Chine a été en mesure de produire massivement le Z-9, et d'en équiper ses forces armées, aussi bien la PLAAF, la PLANAF et la PLAGF, mais également d'en produire pour le marché civil. Le nombre d'exemplaires produits n'est pas très clair, eu égard au nombre de versions et au secret relatif entourant cet appareil, mais on l'estime à au moins 200 unités. D'abord prioritairement destinée à satisfaire les besoins chinois, la production s'est depuis quelques années également tournée vers l'exportation, au détriment notamment du Dauphin 2 français. Pour l'heure, les autres utilisateurs du Z-9 sont tous situés en Afrique et en Asie, et le nombre d'exemplaires qu'ils mettent en ligne est assez réduit. Mais il se pourrait qu'à l'avenir, ce nombre augmente, en raison par exemple du prix plus faible du Z-9 comparé à ses concurrents occidentaux.



    Caractéristiques :

    Type : hélicoptère polyvalent
    Premier vol : 1981 ( à partir de AS-365N Dauphin 2 livrés en kits ) / 16 janvier 1992 ( Z-9B )
    Entrée en service : 1982 / 1994 ( Z-9B )

    Version : Harbin Z-9

    Motorisation : 2 turbines Turbomeca Arriel-IC, d'une puissance unitaire de 710 ch

    Equipage : 2

    Vitesse maximale : 285 km/h
    Vitesse de croisière : 250 km/h
    Plafond pratique : 4 500 m
    Distance franchissable maximale : 1 000 km
    Rayon d'action : indéterminé

    Capacités ( au choix ) :
    - 10 soldats équipés
    - 1 900 kg de charge
    - 1 600 kg de charge extérieure

    Masse à vide : 1 975 kg
    Masse maximale au décollage : 3 850 kg

    Diamètre du rotor principal : indéterminé
    Diamètre du rotor de queue : indéterminé
    Longueur du fuselage : 13,46 m
    Hauteur au sol : 3,47 m

    Armement : normalement aucun sur la version Z-9 de base

    Pays utilisateurs : Bangladesh, Cap Vert ( à court terme ), Chine, Kenya, Laos, Mali, Mauritanie, Pakistan



    Sources :

    - Chinese Air Power, de Yefim Gordon et Dmitriy Kommissarov
    - http://www.sinodefence.com/airforce/helicopter/z9.asp

    - http://en.wikipedia.org/wiki/Harbin_Z-9

    - http://www.airliners.net

    - http://www.helis.com/timeline/china.php
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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