Histoire de l'appareil
A la fin des années 1980, les nouveaux chasseurs soviétiques commençaient à peine à entrer dans les unités de première ligne, que déjà les Soviétiques travaillaient à des versions améliorées pour pallier leurs déficiences. Le Su-27 Flanker constituait un excellent appareil, mais Sukhoï décida d’obtenir mieux.
Face notamment à la menace suscitée par les nouveaux missiles de croisière américains, l’Union Soviétique cherchait à accroître sa sphère de protection, mais pour cela il fallait plus d’autonomie à ses avions. Le Su-27 avait déjà un excellent rayon d’action, mais il était monoplace et dénué de perche de ravitaillement en vol. Aussi, les ingénieurs soviétiques décidèrent-ils d’améliorer le Su-27, en se basant sur sa version biplace Su-27UB.
Comme de nombreux autres intercepteurs à long rayon d’action soviétiques, le nouvel appareil, baptisé Su-27PU, devait pouvoir couvrir une vaste portion de l’espace aérien soviétique, procéder à des interceptions à grande distance et également servir de poste de commandement aérien. Les premiers essais en vol, à partir de modèles Su-27UB modifiés, commencèrent en 1978 et le premier Su-27PU vola en décembre 1989, le premier appareil de présérie volant quant à lui en avril 1992.
De nombreuses modifications furent apportées : l’électronique de bord fut largement renouvelée, incorporant notamment un radar NIIP N001 modifié (capable d’engager plusieurs cibles aériennes en même temps et de procéder à des tirs air-sol), un récepteur GLONASS (le GPS soviétique), un nouveau cockpit avec un écran à tubes cathodiques et un nouveau système de navigation. Une optronique frontale (comme sur les MiG-29 Fulcrum) fut également installée. Ainsi équipé, le Su-27PU était en mesure de guider d’autres Su-27 monoplaces sur leurs cibles, par tous les temps. A gauche du nez, on monta une perche de ravitaillement en vol rétractable. Les commandes de vol électriques furent aussi améliorées.
Satisfait par le nouvel avion, le gouvernement soviétique donna son accord pour lancer la production en série, mais comme pour beaucoup de projets de ce temps, la chute du régime communiste constitua un désastre. Dépourvu de financements et privé de commandes nationales, Sukhoï tenta de vendre son appareil à l’exportation, mais le Su-27PU ne trouva pas son marché. Aussi, pour y remédier, le constructeur russe entreprit de gros efforts pour le rendre multirôle. D’abord désigné comme Su-30M, ce nouvel appareil fut rebaptisé Su-30MK et présenté au Bourget en 1993.
Biplace comme le Su-27UB, le Su-30MK constitue depuis une dizaine d’années un énorme succès commercial. A l’heure actuelle, 508 appareils ont été commandés ou livrés dans le monde, et le Su-30MK est vu comme un appareil redoutable par les états-majors occidentaux. Voyons ce qu’il en est réellement.
Plus lourd que le Su-27, le Su-30MK n’en conserve pas moins une très grande partie des qualités du Flanker. Sa maniabilité similaire peut même être accrue par l’adjonction du tuyères mobiles et de plans canards. Le Su-30MK conserve également les commandes de vol électriques du Su-27 et sa charge militaire de 8 tonnes répartie sur 12 points d’emport (10 pour le Flanker de base et seulement 8 pour le Su-27PU). Toutefois, son armement est beaucoup plus polyvalent que ceux des Su-27P et Su-27S : il peut ainsi lancer des missiles air-sol Kh-29 et Kh-31 ou larguer des bombes guidées.
Mais la grande originalité du Su-30MK consiste en sa multitude de versions. En effet, pour vendre le Su-30MK, Sukhoï a développé pour chaque client un version légèrement différente, voire beaucoup plus. Un grand nombre d’équipements et d’armements, y compris occidentaux, sont potentiellement installables, ce qui donne parfois des appareils très originaux.
De nombreuses améliorations sont proposées par Sukhoï, ce qui multiplie les configurations potentielles du Su-30MK. On peut distinguer plusieurs variantes :
Ainsi équipé, et grâce à quelques exercices ayant donné lieu à une grande publicité (on a ainsi vu des MKI indiens venir à Red Flag ou se mesurer à des chasseurs Typhoon), le Su-30MK apparaît comme un appareil intermédiaire entre la quatrième et la cinquième génération de chasseurs. Mais il n’est pas exempt de tous reproches. Ainsi, le Su-30MK serait, selon les sources, d’un entretien difficile et son taux de disponibilité serait plutôt faible. De surcroît, hormis en Inde et en Chine, il n’équipe qu’en nombre limité les forces aériennes qui l’ont acheté.
Surtout, si le Su-30MK a connu un certain succès à l’exportation (notamment grâce à son prix attractif, entre 35 et 45 millions de dollars pièce), il est quasi inexistant dans les forces aériennes russes. La Russie se voit ainsi privée d’un appareil qui lui conviendrait bien et qui lui permettrait de rester au niveau des autres puissances aéronautiques, tout en prenant le risque de voir sa technologie pillée, notamment par la Chine.
Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.
Face notamment à la menace suscitée par les nouveaux missiles de croisière américains, l’Union Soviétique cherchait à accroître sa sphère de protection, mais pour cela il fallait plus d’autonomie à ses avions. Le Su-27 avait déjà un excellent rayon d’action, mais il était monoplace et dénué de perche de ravitaillement en vol. Aussi, les ingénieurs soviétiques décidèrent-ils d’améliorer le Su-27, en se basant sur sa version biplace Su-27UB.
Comme de nombreux autres intercepteurs à long rayon d’action soviétiques, le nouvel appareil, baptisé Su-27PU, devait pouvoir couvrir une vaste portion de l’espace aérien soviétique, procéder à des interceptions à grande distance et également servir de poste de commandement aérien. Les premiers essais en vol, à partir de modèles Su-27UB modifiés, commencèrent en 1978 et le premier Su-27PU vola en décembre 1989, le premier appareil de présérie volant quant à lui en avril 1992.
De nombreuses modifications furent apportées : l’électronique de bord fut largement renouvelée, incorporant notamment un radar NIIP N001 modifié (capable d’engager plusieurs cibles aériennes en même temps et de procéder à des tirs air-sol), un récepteur GLONASS (le GPS soviétique), un nouveau cockpit avec un écran à tubes cathodiques et un nouveau système de navigation. Une optronique frontale (comme sur les MiG-29 Fulcrum) fut également installée. Ainsi équipé, le Su-27PU était en mesure de guider d’autres Su-27 monoplaces sur leurs cibles, par tous les temps. A gauche du nez, on monta une perche de ravitaillement en vol rétractable. Les commandes de vol électriques furent aussi améliorées.
Satisfait par le nouvel avion, le gouvernement soviétique donna son accord pour lancer la production en série, mais comme pour beaucoup de projets de ce temps, la chute du régime communiste constitua un désastre. Dépourvu de financements et privé de commandes nationales, Sukhoï tenta de vendre son appareil à l’exportation, mais le Su-27PU ne trouva pas son marché. Aussi, pour y remédier, le constructeur russe entreprit de gros efforts pour le rendre multirôle. D’abord désigné comme Su-30M, ce nouvel appareil fut rebaptisé Su-30MK et présenté au Bourget en 1993.
Biplace comme le Su-27UB, le Su-30MK constitue depuis une dizaine d’années un énorme succès commercial. A l’heure actuelle, 508 appareils ont été commandés ou livrés dans le monde, et le Su-30MK est vu comme un appareil redoutable par les états-majors occidentaux. Voyons ce qu’il en est réellement.
Plus lourd que le Su-27, le Su-30MK n’en conserve pas moins une très grande partie des qualités du Flanker. Sa maniabilité similaire peut même être accrue par l’adjonction du tuyères mobiles et de plans canards. Le Su-30MK conserve également les commandes de vol électriques du Su-27 et sa charge militaire de 8 tonnes répartie sur 12 points d’emport (10 pour le Flanker de base et seulement 8 pour le Su-27PU). Toutefois, son armement est beaucoup plus polyvalent que ceux des Su-27P et Su-27S : il peut ainsi lancer des missiles air-sol Kh-29 et Kh-31 ou larguer des bombes guidées.
Mais la grande originalité du Su-30MK consiste en sa multitude de versions. En effet, pour vendre le Su-30MK, Sukhoï a développé pour chaque client un version légèrement différente, voire beaucoup plus. Un grand nombre d’équipements et d’armements, y compris occidentaux, sont potentiellement installables, ce qui donne parfois des appareils très originaux.
De nombreuses améliorations sont proposées par Sukhoï, ce qui multiplie les configurations potentielles du Su-30MK. On peut distinguer plusieurs variantes :
- Su-30MKI : vendu à l’Inde, 280 appareils à terme. Les MKI indiens sont dotés de commandes de vol à quadruple redondance, de radars NIIP N011 Bars (350 kilomètres de portée) et de systèmes locaux (récepteur d’alerte radar Tarang ou calculateurs de mission), de moteurs à tuyères orientables, ainsi que de systèmes de conception israélienne (brouilleur EL/M-8222, pods de désignation Litening) et française (collimateur tête haute, enregistreurs de vol ou les 6 écrans LCD du cockpit). Ils seront à l’avenir dotés du missile air-sol Brahmos et du nouveau radar russo-indien Irbis.
- Su-30MKM : vendu à la Malaisie, 18 exemplaires. Les MKM ont reçu une avionique française, un système d’autoprotection russe et des détecteurs d’alerte missile sud-africains.
- Su-30MKK et MKK-2 : vendus à la Chine, 76 et 24 appareils. Les appareils chinois incorporent des radars NIIP N001, Zhuk-MS et MSE et des systèmes de contremesures de fabrication chinoise. Ils sont optimisés pour la lutte antinavire et peuvent tirer des missiles antiradar Kh-31.
Ainsi équipé, et grâce à quelques exercices ayant donné lieu à une grande publicité (on a ainsi vu des MKI indiens venir à Red Flag ou se mesurer à des chasseurs Typhoon), le Su-30MK apparaît comme un appareil intermédiaire entre la quatrième et la cinquième génération de chasseurs. Mais il n’est pas exempt de tous reproches. Ainsi, le Su-30MK serait, selon les sources, d’un entretien difficile et son taux de disponibilité serait plutôt faible. De surcroît, hormis en Inde et en Chine, il n’équipe qu’en nombre limité les forces aériennes qui l’ont acheté.
Surtout, si le Su-30MK a connu un certain succès à l’exportation (notamment grâce à son prix attractif, entre 35 et 45 millions de dollars pièce), il est quasi inexistant dans les forces aériennes russes. La Russie se voit ainsi privée d’un appareil qui lui conviendrait bien et qui lui permettrait de rester au niveau des autres puissances aéronautiques, tout en prenant le risque de voir sa technologie pillée, notamment par la Chine.
Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.
Informations techniques
Caractéristiques
- Masse maxi au décollage : 34 500 kg (76 060 lbs)
- Masse à vide : 17 700 kg (39 022 lbs)
- Surface alaire : 62 m² (667 sq. ft)
- Hauteur : 6,36 m (20,866 ft)
- Envergure : 14,7 m (48,228 ft)
- Longueur : 21,94 m (71,982 ft)
Performances
- Distance franchissable : 3 000 km (1 864 mi, 1 620 nm)
- Plafond opérationnel : 17 300 m (56 759 ft)
- Vitesse ascensionnelle : 230 m/s (755 ft/s)
- Vitesse maximale HA : 2 120 km/h (1 317 mph, 1 145 kts)
- Rapport poussée/masse, à vide : 0,87
- Rapport poussée/masse, à vide, avec PC : 1,41
- Charge alaire, à vide : 285,484 kg/m² (58,472 lbs/sq. ft)
- Rapport poussée/masse, au décollage : 0,44
- Rapport poussée/masse, au décollage, avec PC : 0,72
- Charge alaire, au décollage : 556,452 kg/m² (113,97 lbs/sq. ft)
Équipage
- Équipage : 2
- Siège éjectable : Zvezda K-36DM
Motorisation
- 2 turbofans Lyulka Al-31F
- Puissance unitaire : 7 670 kgp (75 kN, 16 909 lbf) , 12 500 kgp (123 kN, 27 558 lbf) avec post-combustion
Équipements électroniques
- Radar Phazotron N010 ; ou
- Radar Tikhomirov N011M Bars
- Radar Tikhomirov N001, Mech Slot Back ; ou
Pays exploitant actuellement cet appareil
Armée de l'air indonésienne (Tentara Nasional Indonesia Angkatan Udara, Indonésie)
- 2 exemplaires depuis septembre 2003
Charge utile et armement
- 1 canon Gryazev-Shipunov GSh-30-1
- Calibre : 30 mm (1,18 in)
- Munitions : 150 coups
- Nombre de points d'emport : 12
- Charge militaire : 8 000 kg (17 637 lbs)
Charges externes
Bombes
- 6 bombes guidées KAB-500Kr
- 3 bombes guidées KAB-1500Kr
Missiles
- 6 missiles air-surface Kh-29T AS-14B (OTAN : Kedge-B)
- 6 missiles air-surface Kh-29L AS-14A (OTAN : Kedge-A)
- 6 missiles air-mer Kh-31A Izdelye 77
- 6 missiles anti-radar Kh-31P
- 2 missiles air-surface Kh-59ME
- 6 missiles air-air longue portée R-27ER (OTAN : AA-10 Alamo-C)
- 2 missiles air-air longue portée R-27ET (OTAN : AA-10 Alamo-D)
- 6 missiles air-air courte portée R-73E
- 6 missiles air-air moyenne portée R-77 RVV-AE Izdelye 170 « Amraamski »
Records FAI enregistrés
Liste des records enregistrés pour cet appareil par la Fédération Aéronautique Internationale.Aucun record n'a été enregistré pour cet appareil.
Accidents enregistrés
- Aucun Accident n'a été enregistré pour cet appareil.
Exemplaires construits
Images
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" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein[/size:1cjhnzvp] Une belle et bonne raclée comme on aime par ici! |
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Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains. Terry Pratchett |
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"Un avion c'est une cible, deux avions c'est une arme" Werner Mölders |
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Ah que je destroye tout ! Ou pas. ![]() Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18[/size:2pu3czez] |
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¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45[/size:3sx2xs4d] >> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum. >> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.[/size:3sx2xs4d] |
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Ah que je destroye tout ! Ou pas. ![]() Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18[/size:2pu3czez] |
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