Mikoyan-Gourevitch MiG-21S (OTAN : Fishbed-J)

Historique

Tirant profit de la plus grande capacité en carburant (avec une bosse caractéristique derrière le cockpit) et des deux points d'emport supplémentaires sous voilure du MiG-21R, les ingénieurs soviétiques décidèrent d'adapter ces améliorations sur le MiG-21. Après un prototype désigné Ye-7S, l'Izdeliye 95 entra en production de 1965 à 1968.

Disposant d'un nouveau radar RP-22 (avec trente kilomètres de portée pour des cibles de la taille d'un bombardier) et d'un pilotage automatique AP-155 nettement plus performant (avec un bouton d'urgence dit "de panique" permettant de remettre l'avion à l'horizontale en cas de problème), le MiG-21S doublait l'armement de ses prédécesseurs avec jusqu'à quatre missiles air-air et l'intégration du R-3R à guidage radar semi-actif (la règle soviétique étant d'embarquer deux R-3S à guidage infrarouge et deux R-3R). Si la motorisation restait le R11F2S-300 du MiG-21PF, les systèmes de guidage depuis le sol étaient améliorés (système Lazur-M). Les deux points d'emport extérieurs pouvaient supporter un réservoir de carburant supplémentaire, le point ventral pouvant accommoder une nacelle GP-9 avec un canon bitube calibre 23 mm.

Il semble que 145 exemplaires furent produits. Certains furent modifiés (Izdeliye 95N) pour pouvoir délivrer une charge nucléaire tactique RN-25.