Aeritalia G.222

Rappels

  • Catégorie : Avion de transport
  • Constructeur : Aeritalia drapeau du pays
  • Premier vol : 18 juillet 1970
  • Production : 111 appareils construits (cellules neuves)
  • Voir aussi… : Alenia C-27J Spartan
Aeritalia G.222

Historique

Dans les années 1950 et 1960, l'OTAN, qui rassemblait la plupart des pays d'Europe occidentale, lança plusieurs grands programmes, autour de spécifications précises, devant permettre aux membres de cette organisation de se doter des mêmes appareils. Cette standardisation devant fournir, entre autres, des avantages économiques (en réduisant les frais d'entretien) et politiques (quelques appareils pour représenter l'ensemble de l'organisation), et devant stimuler l'industrie européenne, face aux perspectives de production. En effet, si un seul modèle était retenu par l'OTAN, cela devait, théoriquement, entraîner des chiffres de production très importants, et donc susciter l'émulation. Toutefois, la plupart de ces programmes Otaniens ne débouchèrent pas sur les résultats attendus, même si des modèles très intéressants en sortirent. C'est le cas du G.222.

En 1962, l'OTAN lança officiellement le programme Nato Basic Requirement 4 (NBR/4). Ce programme concernait un appareil de transport tactique, pourvu de capacités de décollages courts ou verticaux (ADAC/V). Le constructeur italien Fiat proposa, sur les plans de son ingénieur Giuseppe Gabrielli (celui-là même qui avait conçu le Fiat G-50 ou le plus récent Fiat G-91 Gina), un projet, baptisé G.222. Bien que l'OTAN se soit finalement désintéressée du programme, les candidats examinés ne retenant pas son attention, le G.222 passa entre les gouttes. En effet, l'Aeronautica Militare (AMI) estima qu'il conviendrait parfaitement comme remplaçant de ses vieux Fairchild C-119, encore en service. Des financements étatiques furent attribués à Fiat, mais le projet prit du retard. L'AMI attendit 1968 pour donner son feu vert à la construction de deux prototypes (baptisés MM582 et MM583) et d'une troisième unité, pour les tests statiques, tandis que le premier modèle de présérie ne put sortir des ateliers qu'en 1970. Après deux années d'essais concluants, l’État adressa à Fiat (devenu entretemps Aeritalia) une commande portant sur 44 appareils, en août 1972. Le premier modèle de série quitta le sol en décembre 1975, la veille de Noël, tandis que l'AMI recevait ses premiers exemplaires officiellement en 1978. La production se trouva répartie en plusieurs sites italiens, comme pour Airbus, l'assemblage final se réalisant à Naples, en Campanie.



Le G.222 est un appareil tactique, environ du même gabarit que l'Antonov An-26 soviétique. Il ressemble à beaucoup de ses congénères : pourvu d'une voilure cantilever en position haute, il est propulsé par deux turbopropulseurs. Le chargement et le déchargement s'effectuent à l'arrière du fuselage. Une porte aménagée sur le ventre du G.222 permettait le largage de parachutistes, qui pouvait aussi s'effectuer par l'arrière. Mais le G.222 se distinguait de la concurrence par son exceptionnelle maniabilité. Capable de faire des loopings (à vide), le G.222 était également capable de voler à très basse vitesse et de se poser sur de très courtes distances. Il fit ainsi la joie des spectateurs de nombreux meetings, mais cela pouvait aussi s'avérer très utile sur les théâtres d'opérations où il fut engagé. Malheureusement, le G.222 pâtissait d'une motorisation trop faible et de capacités d'emport réduites, bien qu'il soit possible d'aménager la soute pour divers usages (fret, transport de parachutistes ou de troupes, évacuation sanitaire…).

Bien qu'handicapé par ses modestes performances, le G.222 trouva des acheteurs. Le premier client d'Aeritalia fut l'Argentine, dont les trois appareils furent engagés durant la guerre des Malouines (1982). Les anciennes colonies italiennes firent aussi partie de cette liste : la Somalie acheta 4 exemplaires, dont seuls 2 furent finalement livrés (pour un service limité, 1980-1987). Quant à la Libye, elle se distingua en commandant pas moins de 20 G.222. Tripoli contourna l'embargo américain sur les moteurs General Electric en commandant des appareils équipés de Rolls-Royce Tyne Mk 801, qui avaient en outre l'avantage d'être beaucoup plus puissants que les moteurs d'origine et qui augmentaient sensiblement les performances de l'appareil. D'autres appareils furent fournis au Nigeria et au Venezuela, ainsi qu'à la Thaïlande. La Tunisie a reçu au moins un ancien exemplaire italien. Il faut enfin citer le cas des États-Unis, qui passèrent commande de 10 exemplaires, afin d'en pourvoir leurs unités basées à Panama. Tous furent retirés du service en 1999 : ils étaient jugés trop chers à l'emploi et à la maintenance. Les G.222 états-uniens étaient désignés C-27A Spartan.



Les G.222 furent engagés en opérations à plusieurs reprises. Il semble qu'un appareil italien ait été descendu en 1992, en approche de Sarajevo, par un missile sol-air. Sept autres appareils italiens ont été détruits dans divers accidents.

La production totale semble de 108 exemplaires. Officiellement, l'Italie n'a plus de G.222 en service actif. 18 exemplaires sont en cours de livraison, pour équiper la nouvelle force aérienne afghane. 5 des 6 exemplaires nigérians et un unique exemplaire argentin semblent encore en service. Miné par la concurrence et ses faibles performances, le G.222 eut une carrière écourtée. Mais il donna naissance à un dérivé, actuellement lancé dans la bataille du renouvellement des appareils de transport tactique, le C-27J Spartan, co-développé par Lockheed et Alenia (entreprise issue de la fusion entre Aeritalia et Selenia). Ce nouveau Spartan, développé à partir de 1997, a reçu une nouvelle avionique, des moteurs plus puissants et une perche de ravitaillement.


Texte de Clansman, avec son aimable autorisation

Pays utilisateur

Anciens pays utilisateurs

Versions

  • Aeritalia C-27A Spartan : Désignation militaire américaine du G.222. 10 exemplaires.
  • Aeritalia G.222A : Version export de base.
  • Aeritalia G.222L : Version motorisée par des Rolls-Royce Tyne et destinée à la Libye. 20 exemplaires.
  • Aeritalia G.222RM : Version de calibration radio/radar destinée à l'Italie. 4 exemplaires.
  • Aeritalia G.222SAA : Version de lutte anti-incendie destinée à l'Italie. 5 exemplaires.
  • Aeritalia G.222TCM : Version de base destinée à l'Italie. 2 prototypes + 40 exemplaires.
  • Aeritalia G.222VS : Version de guerre électronique destinée à l'Italie. 1 exemplaire.

Sur le forum…

  • d9pouces a écrit

    Jericho > ou alors elles ont été démontées (ou ont sauté) après l'affaissement
    Tout à fait possible, mais il y a bien quelque chose qui cloche… ;)
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • mais non, c'est juste qu'il est en train de dormir…

    Jericho > ou alors elles ont été démontées (ou ont sauté) après l'affaissement
    Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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  • Cinétic a écrit

    Jericho a écrit

    ciders a écrit

    Il est bas sur pattes. Les trains se sont affaissés ?
    Ou l'appareil a été bidouillé: il n'y a même plus les trappes du train avant… :hum:
    Je pense que les amortisseurs ont du fuir, et donc qu'il repose sur les butées. Même en bon état, cet appareil n'est pas haut sur pattes de toute façon.
    Et ils auraient démonté les trappes du train avant pour qu'elles ne touchent pas le sol?
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • Jericho a écrit

    ciders a écrit

    Il est bas sur pattes. Les trains se sont affaissés ?
    Ou l'appareil a été bidouillé: il n'y a même plus les trappes du train avant… :hum:
    Je pense que les amortisseurs ont du fuir, et donc qu'il repose sur les butées. Même en bon état, cet appareil n'est pas haut sur pattes de toute façon.
    Mieux vaut poser une question et avoir l' air idiot 5 minutes que de se taire et de le rester.Le meilleur bretteur au monde ne craint point son dauphin, il craint le pire bretteur au monde, parce ce qu' il est incapable de deviner ce que cet imbécile va faire.
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  • ciders a écrit

    Il est bas sur pattes. Les trains se sont affaissés ?
    Ou l'appareil a été bidouillé: il n'y a même plus les trappes du train avant… :hum:
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • Il est bas sur pattes. Les trains se sont affaissés ?
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
      Lien   Revenir ici   Citer
  • G.222
    RTAF
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    le Quiz aviation
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  • D'où le "officiellement". Pas mal de sources indiquaient que l'Italie maintenait un ou plusieurs G.222 en service. Par contre, j'ignore ce que vont devenir les appareils libyens.
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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    Officiellement, l'Italie n'a plus de G.222 en service actif
    le MM62107 était encore utilisé par le 71° Gruppo à Pratica di Mare en oct.2011
    le Quiz aviation
      Lien   Revenir ici   Citer modifié par stanak le 13 septembre 2016 10:23
  • Le G.222 sur le site
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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