Histoire de l'appareil
Le Fiat CR.42 fut un des rares chasseurs biplans engagés en première ligne au cours du conflit (en plus des Gloster Gladiator britanniques et norvégiens, et sans doute de Polikarpov I-15 soviétiques). Il symbolisait à lui tout seul le retard pris par l'aviation militaire italienne à la fin des années 1930.
Le CR.42 était issu d'une longue lignée de chasseurs biplans, conçus par l'entreprise italienne Fiat. Son ancêtre immédiat était le Fiat CR.32, qui s'était révélé très efficace au cours de la guerre civile en Espagne, aux mains de pilotes italiens mais surtout nationalistes. Il fut développé par la Fiat afin de trouver un successeur au CR.32, et pour prospecter des marchés à l'exportation dans des pays ne pouvant ou ne voulant pas financer l'achat de chasseurs de dernière génération.
Le développement fut relativement bref : après un premier vol en mai 1938, et des essais concluants, le CR.42 arriva dans les escadrilles de la Regia Aeronautica en novembre 1939. Il y reçut la désignation de Falco (faucon).
A cette époque, le CR.42 apparaissait presque comme anachronique. Ce biplan à train fixe semblait dépareiller, tandis que les pays voisins lançaient dans le nouveau conflit mondial des chasseurs modernes tels que le Supermarine Spitfire ou le Dewoitine D.520. Mais il s'attira d'emblée la faveur des pilotes italiens. Le Falco avait de grandes qualités et on peut le considérer comme le chant du cygne des biplans militaires, qui sillonnèrent les cieux de l'Europe depuis les années 1900.
Sa structure était majoritairement construite en métal (acier et duralumin). L'aile supérieure était plus large que l'aile inférieure : cette configuration était connue comme une voilure sesquiplane. Le train d'atterrissage fixe était caréné pour offrir un meilleur aérodynamisme. Les mats de voilure étaient de type treillis Warren, identiques aux mats des CR.32. Cependant, là où le CR.32 était équipé d'un moteur en ligne, le CR.42 reçut un moteur en étoile Fiat A74, d'une puissance de 840 ch, entraînant une hélice à trois pales. Ainsi motorisé, le Falco était un biplan très performant.
Robuste et très manœuvrant, avec un cockpit ouvert, il fut très vite apprécié de ses pilotes. Il remplaça même les Macchi C.200 Saetta du 4è Stormo, à la demande expresse des équipages. L'armement embarqué était cependant réduit à deux mitrailleuses frontales de calibre 7,7 mm (remplacées par la suite par des mitrailleuses de calibre 12,7 mm).
En 1939, le Falco entrait à peine en service, mais le nombre d'appareils en service s'accrut progressivement. En juin 1940, 330 appareils étaient en service dans quatre stormi en Méditerranée et deux squadriglie en Afrique Orientale. Il constituait alors une part sensible du parc de chasseurs italiens en ligne. Les premiers combats aériens du Falco furent menés contre la chasse française, durant la dernière partie de la campagne de France, puis contre la Royal Air Force, lors de la bataille d'Angleterre. 50 Falco du Corpo Aereo Italiano furent envoyés effectuer des missions dans le sud de l'Angleterre. Mal préparés, mal équipés, les équipages italiens se firent décimer par les Hurricane. Trois squadriglie furent aussi engagés en Grèce.
Au Moyen-Orient, les Falco obtinrent de meilleurs résultats, sur un terrain où les Britanniques n'avaient que des Gloster Gladiator à leur opposer. L'arrivée des Hurricane changea la donne. 51 Falco furent envoyés en caisse en Ethiopie, renforcer les 36 appareils des 212è et 213è Squadriglie. Ils furent assez vite détruits, non sans avoir causé des pertes sensibles à la RAF et à l'aviation sud-africaine.
Dans le désert, les CR.42 furent équipés de filtre à sable, un équipement indispensable sur ce théâtre d'opération. Ces modèles particuliers reçurent la désignation Fiat CR.42AS. Ils demeurèrent en service dans les 5è, 15è et 50è Stormi Assalti jusqu'en novembre 1942. Face à des appareils alliés alourdis par leurs filtres, ils purent un temps obtenir quelques résultats. Certains appareils furent aussi engagés comme chasseurs de nuit, équipés de manière optimiste de projecteurs. Mais face à une chasse alliée de plus en plus efficace, les Falco furent rapidement relégués à des missions d'attaque au sol.
Après l'armistice italien en septembre 1943, une partie des CR.42 encore en service fut saisi par les forces allemandes, et employés par la Luftwaffe, au sein des Nachtschlachtgruppen (NSGr.), et plus particulièrement du NSGr 9. Armés à cette occasion de bombes légères, ils effectuèrent de nombreuses opérations, notamment de nuit.
On estime à 1780 appareils le nombre de CR.42 construits.
D'autres pays ont engagés des Falco. Au moins 34 CR.42 furent reçus par la Belgique, qui les perdit rapidement contre la Luftwaffe. La Hongrie les mit aussi en ligne sur le Front de l'Est. Enfin, la Suède en importa 72, désignés J 11, dont certains servaient encore en 1945 au remorquage de cibles.
Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.
Le CR.42 était issu d'une longue lignée de chasseurs biplans, conçus par l'entreprise italienne Fiat. Son ancêtre immédiat était le Fiat CR.32, qui s'était révélé très efficace au cours de la guerre civile en Espagne, aux mains de pilotes italiens mais surtout nationalistes. Il fut développé par la Fiat afin de trouver un successeur au CR.32, et pour prospecter des marchés à l'exportation dans des pays ne pouvant ou ne voulant pas financer l'achat de chasseurs de dernière génération.
Le développement fut relativement bref : après un premier vol en mai 1938, et des essais concluants, le CR.42 arriva dans les escadrilles de la Regia Aeronautica en novembre 1939. Il y reçut la désignation de Falco (faucon).
A cette époque, le CR.42 apparaissait presque comme anachronique. Ce biplan à train fixe semblait dépareiller, tandis que les pays voisins lançaient dans le nouveau conflit mondial des chasseurs modernes tels que le Supermarine Spitfire ou le Dewoitine D.520. Mais il s'attira d'emblée la faveur des pilotes italiens. Le Falco avait de grandes qualités et on peut le considérer comme le chant du cygne des biplans militaires, qui sillonnèrent les cieux de l'Europe depuis les années 1900.
Sa structure était majoritairement construite en métal (acier et duralumin). L'aile supérieure était plus large que l'aile inférieure : cette configuration était connue comme une voilure sesquiplane. Le train d'atterrissage fixe était caréné pour offrir un meilleur aérodynamisme. Les mats de voilure étaient de type treillis Warren, identiques aux mats des CR.32. Cependant, là où le CR.32 était équipé d'un moteur en ligne, le CR.42 reçut un moteur en étoile Fiat A74, d'une puissance de 840 ch, entraînant une hélice à trois pales. Ainsi motorisé, le Falco était un biplan très performant.
Robuste et très manœuvrant, avec un cockpit ouvert, il fut très vite apprécié de ses pilotes. Il remplaça même les Macchi C.200 Saetta du 4è Stormo, à la demande expresse des équipages. L'armement embarqué était cependant réduit à deux mitrailleuses frontales de calibre 7,7 mm (remplacées par la suite par des mitrailleuses de calibre 12,7 mm).
En 1939, le Falco entrait à peine en service, mais le nombre d'appareils en service s'accrut progressivement. En juin 1940, 330 appareils étaient en service dans quatre stormi en Méditerranée et deux squadriglie en Afrique Orientale. Il constituait alors une part sensible du parc de chasseurs italiens en ligne. Les premiers combats aériens du Falco furent menés contre la chasse française, durant la dernière partie de la campagne de France, puis contre la Royal Air Force, lors de la bataille d'Angleterre. 50 Falco du Corpo Aereo Italiano furent envoyés effectuer des missions dans le sud de l'Angleterre. Mal préparés, mal équipés, les équipages italiens se firent décimer par les Hurricane. Trois squadriglie furent aussi engagés en Grèce.
Au Moyen-Orient, les Falco obtinrent de meilleurs résultats, sur un terrain où les Britanniques n'avaient que des Gloster Gladiator à leur opposer. L'arrivée des Hurricane changea la donne. 51 Falco furent envoyés en caisse en Ethiopie, renforcer les 36 appareils des 212è et 213è Squadriglie. Ils furent assez vite détruits, non sans avoir causé des pertes sensibles à la RAF et à l'aviation sud-africaine.
Dans le désert, les CR.42 furent équipés de filtre à sable, un équipement indispensable sur ce théâtre d'opération. Ces modèles particuliers reçurent la désignation Fiat CR.42AS. Ils demeurèrent en service dans les 5è, 15è et 50è Stormi Assalti jusqu'en novembre 1942. Face à des appareils alliés alourdis par leurs filtres, ils purent un temps obtenir quelques résultats. Certains appareils furent aussi engagés comme chasseurs de nuit, équipés de manière optimiste de projecteurs. Mais face à une chasse alliée de plus en plus efficace, les Falco furent rapidement relégués à des missions d'attaque au sol.
Après l'armistice italien en septembre 1943, une partie des CR.42 encore en service fut saisi par les forces allemandes, et employés par la Luftwaffe, au sein des Nachtschlachtgruppen (NSGr.), et plus particulièrement du NSGr 9. Armés à cette occasion de bombes légères, ils effectuèrent de nombreuses opérations, notamment de nuit.
On estime à 1780 appareils le nombre de CR.42 construits.
D'autres pays ont engagés des Falco. Au moins 34 CR.42 furent reçus par la Belgique, qui les perdit rapidement contre la Luftwaffe. La Hongrie les mit aussi en ligne sur le Front de l'Est. Enfin, la Suède en importa 72, désignés J 11, dont certains servaient encore en 1945 au remorquage de cibles.
Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.
Versions référencées
- Fiat CR.42 : Version de base, avec une mitrailleuse de 7,7 mm.
- Fiat CR.42AS : Version d'attaque au sol en Afrique du Nord.
- Fiat CR.42bis : Version armée de deux mitrailleuses de 12,7 mm.
- Fiat CR.42CN : Version de chasse de nuit.
- Fiat CR.42DB : Un exemplaire propulsé par un Daimler-Benz DB 601. Vitesse de 518 km/h.
- Fiat CR.42 Egeo : Version destinée à la mer Egée, avec un réservoir supplémentaire.
- Fiat CR.42LW : Version spécifique à la Luftwaffe, pour des missions de harcèlement nocture.
- Fiat CR.42ter : Version armée de 4 mitrailleuses.
- Fiat ICR.42 : Version hydravion expérimentale, conçue par la CMASA. Malgré un poids supplémentaire de 124 kg, la vitesse n'est diminuée que de 8 km/h.
- Fiat J 11 : Désignation suédoise du CR.42.
Pays exploitant actuellement cet appareil
- Aucun pays utilisateur n'a été enregistré.
Anciens pays utilisateurs
Luftwaffe (Allemagne du IIIe Reich)
- ?
Armée de l'air belge (Luchtcomponent, Belgique)
- 34 exemplaires
Armée de l'air hongroise (Magyar Légierö, Hongrie)
- 72 exemplaires
Armée de l'air italienne royale (Regia Aeronautica Italiana, Italie)
- 1 551 exemplaires
Armée de l'air suédoise (Svenska Flygvapnet, Suède)
- 72 exemplaires ; (J 11)
Fiat CR.42bis voir la fiche complète
Principales caractéristiques
- Masse maxi au décollage : 2 295 kg (5 060 lbs)
- Masse à vide : 1 784 kg (3 933 lbs)
- Surface alaire : 22,4 m² (241,112 sq. ft)
- Hauteur : 3,05 m (10,007 ft)
- Aile supérieure : 9,7 m (31,824 ft)
- Aile inférieure : 6,5 m (21,325 ft)
- Longueur : 8,26 m (27,1 ft)
Performances
- Vitesse de croisière : 399 km/h (248 mph, 215 kts)
- Distance franchissable : 780 km (485 mi, 421 nm)
- Plafond opérationnel : 10 100 m (33 136 ft)
- Vitesse ascensionnelle : 11,8 m/s (38,714 ft/s)
- Vitesse maximale HA : 441 km/h (274 mph, 238 kts)
- Charge alaire, à vide : 79,643 kg/m² (16,312 lbs/sq. ft)
- Charge alaire, au décollage : 102,455 kg/m² (20,985 lbs/sq. ft)
Motorisation
- 1 moteur à cylindres en étoile Fiat A.74 RC.38
- Puissance unitaire : 625 kW (850 ch, 838 hp)
Records FAI enregistrés
Liste des records enregistrés pour cet appareil par la Fédération Aéronautique Internationale.Aucun record n'a été enregistré pour cet appareil.
Accidents enregistrés
- Aucun Accident n'a été enregistré pour cet appareil.
Numéros de serie
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Ah que je destroye tout ! Ou pas. ![]() Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18[/size:2pu3czez] |
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Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1). >> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum >> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres. |
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" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein[/size:1cjhnzvp] Une belle et bonne raclée comme on aime par ici! |
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