Histoire de l'appareil
1 / Développement
Le Douglas B-23 Dragon est un développement du B-18 Bolo. Dès fin 1938, l'USAAC et Douglas se sont rendus compte que le B-18 présentait de graves déficiences, notamment en terme de vitesse, d'autonomie et d'armement défensif. Pour palier ces défaut, Douglas a d’abord présenté le projet XB-22, une remotorisation du B-18 avec des Wright R-2600-1 de 1600 hp. Malgré l'augmentation de la vitesse maximale, l’intérêt de l'USAAC ne dépassa pas le stade des études préliminaires.
Douglas s'est alors lancé dans une refonte complète du B-18, utilisant la voilure renforcée du DC-3, avec un nouveau fuselage, mieux profilé, et surtout une dérive verticale agrandie, de façon à remédier à un des principaux défaut de la série des DC-2/B-18, l'instabilité longitudinale, surtout avec un moteur arrête (Sur le DC-3/C-47, cette instabilité ne fut résolue qu'avec l'ultime dérivé, le C-117D/Super DC-3). Le nouveau dessin conservait les Wright R-2600-1 comme moteurs.
L'USAAC fut suffisamment intéressée par les performances promises pour transformer, fin 1938, une commande de 38 B-18 en B-23 (serial number 39-27 => 39-64, c/n 2713 => 2750). Comme l'USAAC considérait ce nouvel avion comme un simple développement du B-18, elle ne commanda pas de prototype, et les 38 exemplaires ont été livrés directement comme avions de séries, sous la dénomination de B-23 Dragon.
2 / Description
Le B-23 est un bombardier moyen bimoteur, entièrement métallique, à train rentrant, et voilure basse. Il est propulsé par deux moteurs en étoile Wright R-2600-3 de 1600 hp au décollage, entrainant des hélices tripales à pas variables.
Présenté comme un dérivé du B-18 Bolo, il n'en reprend en réalité que l'aspect général, avec un fuselage beaucoup plus fin, à l'aérodynamique soignée, des fuseaux moteurs agrandis, un empennage augmenté, et surtout introduit, pour la première fois sur un avion américain, un poste de tir de queue armé d'une mitrailleuse manuelle de 12.7 mm. Trois autres postes de tirs défendait l'avion, tous manuels et équipés d'une simple 7,62mm : une tourelle de nez, un une mitrailleuse pouvant tirer soit en dorsal, soit par les sabords latéraux, et un poste de tir ventral. Il avait un équipage de 6 membres : Pilote, navigateur, bombardier, radio-mitrailleur, mécanicien navigant (aussi mitrailleur), et mitrailleur de queue.
Bien que plus rapide que le B-18 (+ 100 km/h de vitesse maximale), le B-23 restait inférieur tant au B-17, qu'au nouveaux bombardier moyens en essais : B-25 et B-26, et la construction se limita à la première commande des 38 exemplaires, qui furent rapidement relègues à l'entrainement ou au transport, sous la dénomination de UC-67 (au moins 18 exemplaires convertis). Le prix unitaire de la cellule seule était de 133 000 US$ de l'époque (à comparer aux 80 000 US$ pour un B-18).
3 / Utilisation opérationnelle
Le premier exemplaire vola le 27 juillet 1939, et après une rapide évaluation par la Materiel Division de Wright Field, il fut mis en service au 89th Reconnaissance Sqd, à March Field (Californie). Les 37 autres exemplaires furent livrés aussi au 17th Bomb Group de March Field, entre février et septembre 1940. mais du fait de l'arrivée en unités des B-25 et B-26, sa carrière opérationnelle fut très courte, et aucun exemplaire ne fut utilisé en combat. Le B-23 fut rapidement relègué à l'entrainement, ou aux transports, dès décembre 1941. Quelques exemplaires servirent pour des essais :
- 39-028 a notamment testé un système de récupération de planeur au sol, l'avion, en volant bas, accrochait un câble, tendu entre deux poteaux, et relié au planeur. Ce système fut employé avec des C-47 opérationnellement en Birmanie notamment. Il a ensuite servi à des essais de tourelles pour le compte de Emerson Electric
- 39-032 a été utilisé par Pratt & Whitney pour les essais du R-2800, pour le B-26
- 39-050 mis à disposition de General Electric (nature des tests inconnus)
- 39-053 comme contrôleur des drones télécommandés Culver PQ-8.
Après guerre de nombreux B-23 trouvèrent un débouché sur le marché civil, comme avion d'affaire, du fait de sa vitesse de croisière et de son autonomie. Parmies plus prestigieux clients : Howard Hughes (39-033 NC49548), et Juan Tripe, PDG de Pan Am (39-31, N400W, maintenant au musée de Quito comme HC-APV aux couleur d'Ecuatoriana). Les derniers exemplaires n'ont quitté le registre civil qu'au début des années 1980.
Unités de combat de l'USAAC ayant utilisé le B-23 :
- 17th Bombardment Group, March Field (California)
- 12th Bombardment Group, Mac Chord (Washington)
- 13th Bombardment Group, Orlando (Florida)
Texte de JFF, avec son aimable autorisation.
Le Douglas B-23 Dragon est un développement du B-18 Bolo. Dès fin 1938, l'USAAC et Douglas se sont rendus compte que le B-18 présentait de graves déficiences, notamment en terme de vitesse, d'autonomie et d'armement défensif. Pour palier ces défaut, Douglas a d’abord présenté le projet XB-22, une remotorisation du B-18 avec des Wright R-2600-1 de 1600 hp. Malgré l'augmentation de la vitesse maximale, l’intérêt de l'USAAC ne dépassa pas le stade des études préliminaires.
Douglas s'est alors lancé dans une refonte complète du B-18, utilisant la voilure renforcée du DC-3, avec un nouveau fuselage, mieux profilé, et surtout une dérive verticale agrandie, de façon à remédier à un des principaux défaut de la série des DC-2/B-18, l'instabilité longitudinale, surtout avec un moteur arrête (Sur le DC-3/C-47, cette instabilité ne fut résolue qu'avec l'ultime dérivé, le C-117D/Super DC-3). Le nouveau dessin conservait les Wright R-2600-1 comme moteurs.
L'USAAC fut suffisamment intéressée par les performances promises pour transformer, fin 1938, une commande de 38 B-18 en B-23 (serial number 39-27 => 39-64, c/n 2713 => 2750). Comme l'USAAC considérait ce nouvel avion comme un simple développement du B-18, elle ne commanda pas de prototype, et les 38 exemplaires ont été livrés directement comme avions de séries, sous la dénomination de B-23 Dragon.
2 / Description
Le B-23 est un bombardier moyen bimoteur, entièrement métallique, à train rentrant, et voilure basse. Il est propulsé par deux moteurs en étoile Wright R-2600-3 de 1600 hp au décollage, entrainant des hélices tripales à pas variables.
Présenté comme un dérivé du B-18 Bolo, il n'en reprend en réalité que l'aspect général, avec un fuselage beaucoup plus fin, à l'aérodynamique soignée, des fuseaux moteurs agrandis, un empennage augmenté, et surtout introduit, pour la première fois sur un avion américain, un poste de tir de queue armé d'une mitrailleuse manuelle de 12.7 mm. Trois autres postes de tirs défendait l'avion, tous manuels et équipés d'une simple 7,62mm : une tourelle de nez, un une mitrailleuse pouvant tirer soit en dorsal, soit par les sabords latéraux, et un poste de tir ventral. Il avait un équipage de 6 membres : Pilote, navigateur, bombardier, radio-mitrailleur, mécanicien navigant (aussi mitrailleur), et mitrailleur de queue.
Bien que plus rapide que le B-18 (+ 100 km/h de vitesse maximale), le B-23 restait inférieur tant au B-17, qu'au nouveaux bombardier moyens en essais : B-25 et B-26, et la construction se limita à la première commande des 38 exemplaires, qui furent rapidement relègues à l'entrainement ou au transport, sous la dénomination de UC-67 (au moins 18 exemplaires convertis). Le prix unitaire de la cellule seule était de 133 000 US$ de l'époque (à comparer aux 80 000 US$ pour un B-18).
3 / Utilisation opérationnelle
Le premier exemplaire vola le 27 juillet 1939, et après une rapide évaluation par la Materiel Division de Wright Field, il fut mis en service au 89th Reconnaissance Sqd, à March Field (Californie). Les 37 autres exemplaires furent livrés aussi au 17th Bomb Group de March Field, entre février et septembre 1940. mais du fait de l'arrivée en unités des B-25 et B-26, sa carrière opérationnelle fut très courte, et aucun exemplaire ne fut utilisé en combat. Le B-23 fut rapidement relègué à l'entrainement, ou aux transports, dès décembre 1941. Quelques exemplaires servirent pour des essais :
- 39-028 a notamment testé un système de récupération de planeur au sol, l'avion, en volant bas, accrochait un câble, tendu entre deux poteaux, et relié au planeur. Ce système fut employé avec des C-47 opérationnellement en Birmanie notamment. Il a ensuite servi à des essais de tourelles pour le compte de Emerson Electric
- 39-032 a été utilisé par Pratt & Whitney pour les essais du R-2800, pour le B-26
- 39-050 mis à disposition de General Electric (nature des tests inconnus)
- 39-053 comme contrôleur des drones télécommandés Culver PQ-8.
Après guerre de nombreux B-23 trouvèrent un débouché sur le marché civil, comme avion d'affaire, du fait de sa vitesse de croisière et de son autonomie. Parmies plus prestigieux clients : Howard Hughes (39-033 NC49548), et Juan Tripe, PDG de Pan Am (39-31, N400W, maintenant au musée de Quito comme HC-APV aux couleur d'Ecuatoriana). Les derniers exemplaires n'ont quitté le registre civil qu'au début des années 1980.
Unités de combat de l'USAAC ayant utilisé le B-23 :
- 17th Bombardment Group, March Field (California)
- 12th Bombardment Group, Mac Chord (Washington)
- 13th Bombardment Group, Orlando (Florida)
Texte de JFF, avec son aimable autorisation.
Versions référencées
- Douglas B-23 : Version de bombardement, 38 exemplaires.
- Douglas UC-67 : Version d'entraînement et de transport, 18 B-23 modifiés.
Pays exploitant actuellement cet appareil
- Aucun pays utilisateur n'a été enregistré.
Anciens pays utilisateurs
USAAC (United States Army Air Corps, États-Unis)
- 38 exemplaires
Douglas B-23 voir la fiche complète
Principales caractéristiques
- Masse maxi au décollage : 14 700 kg (32 408 lbs)
- Masse à vide : 8 677 kg (19 130 lbs)
- Surface alaire : 92,3 m² (993,509 sq. ft)
- Hauteur : 5,6 m (18,373 ft)
- Envergure : 28 m (92 ft)
- Longueur : 17,8 m (58,399 ft)
Performances
- Vitesse de croisière : 340 km/h (211 mph, 184 kts)
- Distance franchissable : 2 300 km (1 429 mi, 1 242 nm)
- Distance de convoyage : 4 400 km (2 734 mi, 2 376 nm)
- Plafond opérationnel : 9 600 m (31 496 ft)
- Vitesse maximale HA : 454 km/h (282 mph, 245 kts)
- Charge alaire, à vide : 94,009 kg/m² (19,255 lbs/sq. ft)
- Charge alaire, au décollage : 159,263 kg/m² (32,62 lbs/sq. ft)
Motorisation
- 2 moteurs à pistons Wright R-2600-3
- Puissance unitaire : 1 193 kW (1 622 ch, 1 600 hp)
Records FAI enregistrés
Liste des records enregistrés pour cet appareil par la Fédération Aéronautique Internationale.Aucun record n'a été enregistré pour cet appareil.
Accidents enregistrés
- Aucun Accident n'a été enregistré pour cet appareil.
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