Sukhoï Su-80

Rappels

  • Catégorie : Avion utilitaire
  • Constructeur : Sukhoï drapeau du pays
  • Premier vol : 4 septembre 2001
  • Production : 8 appareils construits (cellules neuves)
Sukhoï Su-80

Historique

La fin de la Guerre Froide fut marquée par la volonté des autorités soviétiques de moderniser les flottes mis en œuvre aussi bien par les forces aériennes que par les compagnies civiles du pays. De nombreux programmes furent ainsi lancés durant les années 1980, afin de procurer aux VVS, à la FA ou encore à l'Aeroflot de nouveaux appareils. Si les constructeurs soviétiques étaient habitués de ces appels d'offres, certains décidèrent à cette occasion de tenter leur chance dans des secteurs qui ne leur étaient pas familiers à première vue.

En 1989, le bureau d'études Sukhoï, qui était alors pleinement engagé dans la production en série du chasseur Su-27 (code OTAN : Flanker), se lança dans la conception d'un avion de transport civil. Baptisé S-80, ce modèle fut conçu comme le potentiel remplaçant des nombreux Let L-410, Antonov An-24 et autres Yakovlev Yak-40 qui assuraient des liaisons court-courrier dans toutes les régions d'Union Soviétique. L'intérêt du ministère soviétique de la Santé amena les ingénieurs de Sukhoï à travailler sur un S-80 capable de mener des missions d'évacuation sanitaire.

Au sein de la constellation Sukhoï, c'est l'usine de Komsomolsk sur l'Amour (la KnAAPO) qui fut plus particulièrement chargée de ce projet, en coopération avec d'autres entreprises du complexe militaro-industriel soviétique. Les difficultés financières du gouvernement soviétique obligèrent Sukhoï à se passer très largement de subventions publiques et à financer la conception sur ses fonds propres. Mais les travaux ne semblèrent pas en pâtir, et Sukhoï put présenter un premier prototype lors du salon aéronautique du Bourget, en 1989.

En 1992, la chute de l'Union Soviétique et l'arrêt total du soutien public incitèrent l'avionneur à faire évoluer le programme S-80 (bientôt rebaptisé Su-80) vers un avion de transport de passagers (ou de passagers et de fret), tout en faisant appel à des équipementiers occidentaux pouvant fournir des matériels éprouvés et plus performants que leurs équivalents soviétiques. Mais la grave crise qui touchait l'ensemble des pays de l'ex-Union Soviétique et les modifications apportées au concept initial retardèrent beaucoup le développement de l'avion, dont le premier vol ne put intervenir que le 4 septembre 2001.

Le Sukhoï Su-80 a une apparence extérieure très originale, en raison de sa configuration bipoutre. Sa structure est composée à 70 % d'aluminium, le reste se composant d'acier ou de titane. La voilure droite est implantée en position haute sur le fuselage, et se termine par deux ailerettes (winglets). Elle se prolonge par deux poutres qui donnent au Su-80 une légère ressemblance avec d'autres avions bipoutres tels que le Noratlas ou l'Antonov An-38, et une double dérive jointe par un aileron horizontal. Le train d'atterrissage est constitué de trois jambes à deux roues chacune (avec des pneus basse pression), entièrement rétractables.

Côté motorisation, le choix de Sukhoï s'était porté sur deux moteurs Rybinsk TVD-500. En 1995, le motoriste américain General Electric accepta d'équiper le Su-80 de deux CT7-9B d'une puissance unitaire de 1 750 ch, chacun entraînant une hélice quadripale Hamilton Sundstrand. Ces moteurs et la configuration générale de l'avion lui donnent des capacités de décollage et d'atterrissage court. Il peut aussi être utilisé à partir de terrains peu préparés, y compris recouverts de neige, et dans des régions soumises à des températures difficiles (- 50°C à + 45°C). Il y a un système APU, mais les moteurs peuvent aussi servir dans ce rôle. Les deux réservoirs d'essence ont une capacité totale de 3 656 litres, qui donnent à l'avion une autonomie maximale de 2 700 kilomètres.



Le fuselage est pressurisé et pourvu d'un système d'air conditionné. Il est percé de six hublots de chaque côté et de deux portes d'accès, derrière le cockpit. La partie avant est occupée par le cockpit, dans lequel prennent place les deux pilotes. L'avionique est très largement d'origine russe. L'équipage dispose notamment de systèmes d'aide à la navigation et à l'atterrissage, de cinq radios (deux VHF, deux HF et une VHF d'urgence), d'un pilote automatique et d'une instrumentation avec trois grands écrans CRT (Cathode-ray tubes). Un système de dégivrage électrique est fourni par la société américaine Goodrich.

La cabine, longue de 7,75 m, haute d'1,82 m et d'une surface d'environ 27 mètres carrés, peut accueillir jusqu'à 30 passagers (deux sièges à gauche du couloir central, deux autres à droite), mais d'autres configurations existent, notamment trois configurations "Salon" (à 9, 12 ou 16 passagers). Divers équipements peuvent être installés à la demande du client (espace de stockage pour les bagages, toilettes…). Une rampe d'accès actionnée par un système hydraulique est installée à l'arrière du fuselage. Les sièges retirés, le Su-80 peut porter un peu plus de trois tonnes de fret.

Aux côtés de la version principale, désignée Su-80GP, Sukhoï a développé quelques autres variantes de son appareil :

- Su-80M : version optimisée pour l'évacuation sanitaire, avec une capacité d'emport de 10 blessés

- Su-80P : version destinée uniquement au transport de passagers

- Su-80PT : unique version armée, développée plus bas

- Su-80TD : version militarisée, pouvant larguer jusqu'à 21 parachutistes ou assurer des missions de liaison et de transport de fret ; dispose d'un équipement de manutention mécanique pour le fret

Le Su-80PT est la seule version armée du Su-80. Elle dispose d'un radar de recherche sous le nez, d'une boule FLIR sous le fuselage, et de quatre points d'emport capables de porter des missiles air-air d'autodéfense, des paniers lance-roquettes ou des missiles air-sol.

Quatre avions de présérie furent construits, et soumis à divers essais et modifications (le fuselage fut ainsi rallongé d'1,40 mètre, pour porter la capacité de 26 à 30 passagers). Le premier à voler effectua son premier vol le 29 juin 2006, avant que la KnAAPO ne lance la production des huit premiers avions de série.

La recherche de clients s'avéra problématique. En 2001 Sukhoï estimait le marché entre 160 et 200 Su-80 rien que pour la Russie, et pas moins de 15 compagnies russes avaient manifesté leur intérêt. Plusieurs compagnies étrangères firent de même, essentiellement en Amérique latine et en Asie. Des discussions furent menées avec la Chine, la Corée du Sud et les Émirats Arabes Unis pour assembler des Su-80 sous licence dans ces pays, mais sans succès. Sukhoï proposa aussi son appareil à plusieurs forces aériennes, notamment pour le remplacement de la flotte d'avions de transport tactique de la Russie. Mais sans succès.


Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.

Versions

  • Sukhoï S-80 : Première désignation du Su-80.
  • Sukhoï Su-80GP : Version de transport à capacités ADAC.
  • Sukhoï Su-80M : Version optimisée pour l'évacuation sanitaire, avec une capacité d'emport de 10 blessés.
  • Sukhoï Su-80P : Version destinée uniquement au transport de passagers.
  • Sukhoï Su-80PT : Unique version armée.
  • Sukhoï Su-80TD : Version militarisée, pouvant larguer jusqu'à 21 parachutistes.

Sur le forum…

  • Ok, merci, je ne pensais pas qu'il y avait une telle différence entre les deux.

    Du coup, peut-être que le Su-80 se retrouve un peu entre deux chaises…
    Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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  • Bon à savoir :hehe: .
    ¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45>> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum.>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • Les deux avions ont des dimensions assez proches. Mais en termes de capacités… le CN-235 a un léger avantage.

    Un CN-235-100 peut emporter 5 tonnes sur 900 kilomètres, ou 3 tonnes sur 2 500 kilomètres, là où le Su-80 peut embarquer (au maximum) 3,3 t sur 1 400 kilomètres. De plus, il me semble que la cabine du CN-235 est de dimensions plus importantes… en tout cas, elle est assez modulaire ( voir ici).
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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  • Ça pourrait faire un bon concurrent au CN-235, je pense, surtout que les Russes s'y connaissent traditionnellement en appareils tactiques.
    Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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  • Disons que pour l'heure, il ne semble pas destiné à devenir très connu, vu son succès sur le marché. C'est dommage.
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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  • +1 :hehe:
    ¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45>> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum.>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • La fiche sur le site

    Merci pour cette fiche sur un appareil que je ne connaissais pas. :D
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • Historique :

    La fin de la Guerre Froide fut marquée par la volonté des autorités soviétiques de moderniser les flottes mis en œuvre aussi bien par les forces aériennes que par les compagnies civiles du pays. De nombreux programmes furent ainsi lancés durant les années 1980, afin de procurer aux VVS, à la FA ou encore à l'Aeroflot de nouveaux appareils. Si les constructeurs soviétiques étaient habitués de ces appels d'offres, certains décidèrent à cette occasion de tenter leur chance dans des secteurs qui ne leur étaient pas familiers à première vue.

    En 1989, le bureau d'études Sukhoï, qui était alors pleinement engagé dans la production en série du chasseur Su-27 (code OTAN : Flanker), se lança dans la conception d'un avion de transport civil. Baptisé S-80, ce modèle fut conçu comme le potentiel remplaçant des nombreux Let L-410, Antonov An-24 et autres Yakovlev Yak-40 qui assuraient des liaisons court-courrier dans toutes les régions d'Union Soviétique. L'intérêt du ministère soviétique de la Santé amena les ingénieurs de Sukhoï à travailler sur un S-80 capable de mener des missions d'évacuation sanitaire.

    Au sein de la constellation Sukhoï, c'est l'usine de Komsomolsk sur l'Amour (la KnAAPO) qui fut plus particulièrement chargée de ce projet, en coopération avec d'autres entreprises du complexe militaro-industriel soviétique. Les difficultés financières du gouvernement soviétique obligèrent Sukhoï à se passer très largement de subventions publiques et à financer la conception sur ses fonds propres. Mais les travaux ne semblèrent pas en pâtir, et Sukhoï put présenter un premier prototype lors du salon aéronautique du Bourget, en 1989.

    En 1992, la chute de l'Union Soviétique et l'arrêt total du soutien public incitèrent l'avionneur à faire évoluer le programme S-80 (bientôt rebaptisé Su-80) vers un avion de transport de passagers (ou de passagers et de fret), tout en faisant appel à des équipementiers occidentaux pouvant fournir des matériels éprouvés et plus performants que leurs équivalents soviétiques. Mais la grave crise qui touchait l'ensemble des pays de l'ex-Union Soviétique et les modifications apportées au concept initial retardèrent beaucoup le développement de l'avion, dont le premier vol ne put intervenir que le 4 septembre 2001.

    Le Sukhoï Su-80 a une apparence extérieure très originale, en raison de sa configuration bipoutre. Sa structure est composée à 70 % d'aluminium, le reste se composant d'acier ou de titane. La voilure droite est implantée en position haute sur le fuselage, et se termine par deux ailerettes (winglets). Elle se prolonge par deux poutres qui donnent au Su-80 une légère ressemblance avec d'autres avions bipoutres tels que le Noratlas ou l'Antonov An-38, et une double dérive jointe par un aileron horizontal. Le train d'atterrissage est constitué de trois jambes à deux roues chacune (avec des pneus basse pression), entièrement rétractables.

    Côté motorisation, le choix de Sukhoï s'était porté sur deux moteurs Rybinsk TVD-500. En 1995, le motoriste américain General Electric accepta d'équiper le Su-80 de deux CT7-9B d'une puissance unitaire de 1 750 ch, chacun entraînant une hélice quadripale Hamilton Sundstrand. Ces moteurs et la configuration générale de l'avion lui donnent des capacités de décollage et d'atterrissage court. Il peut aussi être utilisé à partir de terrains peu préparés, y compris recouverts de neige, et dans des régions soumises à des températures difficiles (- 50°C à + 45°C). Il y a un système APU, mais les moteurs peuvent aussi servir dans ce rôle. Les deux réservoirs d'essence ont une capacité totale de 3 656 litres, qui donnent à l'avion une autonomie maximale de 2 700 kilomètres.

    Le fuselage est pressurisé et pourvu d'un système d'air conditionné. Il est percé de six hublots de chaque côté et de deux portes d'accès, derrière le cockpit. La partie avant est occupée par le cockpit, dans lequel prennent place les deux pilotes. L'avionique est très largement d'origine russe. L'équipage dispose notamment de systèmes d'aide à la navigation et à l'atterrissage, de cinq radios (deux VHF, deux HF et une VHF d'urgence), d'un pilote automatique et d'une instrumentation avec trois grands écrans CRT (Cathode-ray tubes). Un système de dégivrage électrique est fourni par la société américaine Goodrich.

    La cabine, longue de 7,75 m, haute d'1,82 m et d'une surface d'environ 27 mètres carrés, peut accueillir jusqu'à 30 passagers (deux sièges à gauche du couloir central, deux autres à droite), mais d'autres configurations existent, notamment trois configurations "Salon" (à 9, 12 ou 16 passagers). Divers équipements peuvent être installés à la demande du client (espace de stockage pour les bagages, toilettes…). Une rampe d'accès actionnée par un système hydraulique est installée à l'arrière du fuselage. Les sièges retirés, le Su-80 peut porter un peu plus de trois tonnes de fret.

    Aux côtés de la version principale, désignée Su-80GP, Sukhoï a développé quelques autres variantes de son appareil :

    - Su-80M : version optimisée pour l'évacuation sanitaire, avec une capacité d'emport de 10 blessés
    - Su-80P : version destinée uniquement au transport de passagers
    - Su-80PT : unique version armée, développée plus bas
    - Su-80TD : version militarisée, pouvant larguer jusqu'à 21 parachutistes ou assurer des missions de liaison et de transport de fret ; dispose d'un équipement de manutention mécanique pour le fret

    Le Su-80PT est la seule version armée du Su-80. Elle dispose d'un radar de recherche sous le nez, d'une boule FLIR sous le fuselage, et de quatre points d'emport capables de porter des missiles air-air d'autodéfense, des paniers lance-roquettes ou des missiles air-sol.

    Quatre avions de présérie furent construits, et soumis à divers essais et modifications (le fuselage fut ainsi rallongé d'1,40 mètre, pour porter la capacité de 26 à 30 passagers). Le premier à voler effectua son premier vol le 29 juin 2006, avant que la KnAAPO ne lance la production des huit premiers avions de série.

    La recherche de clients s'avéra problématique. En 2001 Sukhoï estimait le marché entre 160 et 200 Su-80 rien que pour la Russie, et pas moins de 15 compagnies russes avaient manifesté leur intérêt. Plusieurs compagnies étrangères firent de même, essentiellement en Amérique latine et en Asie. Des discussions furent menées avec la Chine, la Corée du Sud et les Émirats Arabes Unis pour assembler des Su-80 sous licence dans ces pays, mais sans succès. Sukhoï proposa aussi son appareil à plusieurs forces aériennes, notamment pour le remplacement de la flotte d'avions de transport tactique de la Russie. Mais sans succès jusque-là.

    Il semble pour l'heure qu'il n'y ait qu'un seul client du Su-80, les gardes-frontières du Kazakhstan qui auraient acheté 10 exemplaires. Mais ces appareils ne sont peut-être pas encore en service.

    ………………………………………………………………………………………

    Caractéristiques :

    Version :

    Sukhoï Su-80GP

    Type :

    Avion de transport à capacités ADAC

    Équipage :

    2 hommes

    Motorisation :

    2 turbopropulseurs General Electric CT7-9B, d'une puissance unitaire de 1 750 ch

    Poids :

    Masse à vide : non connu
    Masse maximale au décollage : 14 200 kg

    Performances :

    Vitesse maximale : 470 km/h
    Vitesse de croisière : 430 km/h
    Plafond pratique : 7 600 m
    Distance requise pour l'atterrissage : 460 m
    Distance requise pour le décollage : 840 m
    Rayon d'action avec une charge maximale : 1 400 km
    Distance franchissable maximale : 2 700 km

    Dimensions :

    Envergure : 23,17 m
    Hauteur : 5,52 m (Sukhoï indique 5,74 m)
    Longueur : 18,26 m
    Surface alaire : 44,36 mètres carrés

    Armement :

    Aucun (la seule version armée est le Su-80PT)

    Capacités :

    - passagers : 30
    - fret : 3 330 kg

    Pays utilisateurs :

    - opérateur militaire : Kazakhstan (?)

    ………………………………………………………………………………………

    Images :

    :arrow: Su-80 en vol
    :arrow: Cabine configurée à 30 passagers
    :arrow: Vue du cockpit
    :arrow: Su-80 au sol
    :arrow: Maquette du Su-80PT

    ………………………………………………………………………………………

    Sources :

    - Jane's All the World's Aircraft 2007-2008
    - http://en.wikipedia.org/wiki/Sukhoi_Su-80

    - http://www.sukhoi.org/eng/planes/civil/su-80/

    - http://www.crash-aerien.aero/forum/et-si-nous-parlions-du-petit-sukhoi-su-80-t21231.html

    - http://www.aerospace-technology.com/projects/sukhoisu-80/

    - http://indrus.in/articles/2012/09/03/sukhoi_ready_to_revive_su-80_aircraft_17359.html

    - http://www.knaapo.ru/eng/about/knaapo_aircraft/su-80gp.wbp
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
      Lien   Revenir ici   Citer modifié par ciders le 6 août 2013 21:54