Westland Scout

Rappels

Westland Scout

Historique

Le Westland Scout est un hélicoptère léger de conception classique, monomoteur, avec un train d’atterrissage à patins, un rotor principal articulé à quatre pales et un rotor de queue bipale.

En 1956, l’entreprise Saunders-Roe étudie le développement d’un hélicoptère léger pour remplacer son Saro Skeeter. Plusieurs éléments de ce dernier sont d’ailleurs utilisés dans ce nouvel appareil, désigné Saro P.531.
La construction des deux premiers prototypes débute en 1958. Le premier (G-APNU) prend l’air pour la première fois le 20 juillet et le deuxième (G-APNV) le 30 septembre de la même année. Ils sont équipés de turbine  Blackburn-Turbomeca Turmo 600 de 316kW (425 CV).

Un troisième prototype (G-APVL) désigné P.531-2 est équipé d’un turbopropulseur Blackburn-Turbomeca A.129 de 474kW (635 CV) (qui deviendra le Bristol Siddeley Nimbus, puis Rolls Royce Nimbus). Il fait son premier vol le 9 août 1959.
Un moteur de Havilland Gnome H.1000 de 511kW (685 CV) est testé à partir du 3 mai 1960 sur un quatrième prototype (G-APVM).
Un autre P.531-2 est construit pour être évalué par le gouvernement indien, mais suite au manque d'intérêt de ce dernier, il est retransformé plus tard au standard Scout pour l'Army Air Corps.

C’est à cette période que Westland rachète Saunders-Roe, de même que la « division hélicoptères » de Bristol Aircraft et les branches aéronautiques de Fairey Aviation, devenant ainsi le seul constructeur de voilures tournantes de Grande-Bretagne. C’est donc Westland qui continue le développement du P.531-2.

Dans un premier temps, ces appareils sont surnommés « Sprite ». Mais avec la reprise du projet par Westland, ils sont désormais appelés « Scout » pour la version terrestre et « Sea Scout », puis « Wasp » pour la version marine.  

Vu l’intérêt que porte l’armée britannique à son hélicoptère, Westland lance une présérie de 8 appareils, utilisés entre 1960 et 1962, pour le développement final.

Le Scout AH.1 de présérie (comme celui de production plus tard) est équipé d’une turbine Rolls-Royce Nimbus 101 d’une puissance de 780kW (1050 CV) au décollage et détarée à 511kW (685 CV) pour une utilisation sur une heure, voire même 480kW (650 CV) si l’utilisation devait se prolonger, permettant ainsi au moteur de garder une température acceptable.
Le premier vol d’un Scout ainsi motorisé a lieu le 29 août 1960. Un mois plus tard, Westland reçoit une commande de 66 appareils. Malheureusement, des problèmes de moteurs retardent le lancement de la fabrication en série de l’hélicoptère et ce n’est qu’en 1963 que les premiers entrent en service dans l’UK Army Air Corps. Ce dernier, pour palier à ce problème, a déjà commandé 16 Alouette II pour assurer l’intérim.



Le « Westland Scout » est équipé de deux sièges côte à côte à l’avant du cockpit et d’une banquette de trois places à l’arrière. Plus tard, suite à la modification des portes latérales, il a même été possible d’y mettre une banquette pour quatre personnes. Son train d’atterrissage se présente sous la forme de patins, munis de deux systèmes d’amortisseurs reliant le montant arrière des patins à l’arrière de la cloison du réservoir.

La cellule est de conception robuste avec une durée de vie d’utilisation prévue pour 7200 heures de vol. L’ergonomie du poste de pilotage n’est par contre pas parfaite. Les commandes ne sont pas aussi bien situées que dans la plupart des autres appareils de l’époque. Il y a même un petit détail surprenant : le commutateur pour le chauffage de la cabine est situé à côté du robinet d’arrivée du carburant et au moins quatre appareils ont été perdus suite à une mauvaise manœuvre du pilote qui, au lieu d’arrêter le chauffage, a simplement éteint son moteur en fermant l’arrivée de carburant !

Les qualités d’autorotation de l’appareil n’étaient pas exceptionnelles. Certains pilotes les considéraient même comme « surprenantes », à défaut d’être véritablement efficaces.

Au début de leurs mises en service, en 1963, au moins onze appareils ont été perdus à cause de problème de moteur. En effet, la durée de vie du Nimbus était extrêmement faible : 4 à 6 heures en général. Il y a même un concours qui avait été lancé pour voir quelle allait être la première unité à maintenir un moteur opérationnel durant 25 heures. Avec l’expérience et le développement fait par le fabriquant, ce problème a assez vite été résolu et on n’avait plus que deux ou trois moteurs Nimbus pour 1000h de vol à la fin de 1964 !

Deux Westland Scout ont été utilisés pour des tests de rotor principal du Westland Lynx. Le premier vol a eu lieu le 31 août 1970 et malgré un diamètre supérieur de près de trois mètres au rotor habituel, les essais se sont bien passés. Ce qui n’a pas été le cas des essais du prototype du MBB Bo105 sur qui le rotor d’un Westland Scout a été testé : l’appareil s’est détruit à cause de résonnance au sol.  



Les tâches principales du Westland Scout sont la liaison, l’observation, la recherche et le sauvetage.
Dans ses missions d’évacuation de blessés (CASEVAC), le Scout peut emporter deux civières dans la cabine, à la place de la banquette qui est facilement démontable. Deux nacelles extérieures peuvent être adaptées pour l’emport de deux civières supplémentaires. De plus, le siège du copilote peut être dirigé vers l’arrière, afin de permettre à un médecin ou un infirmier d’y prendre place en étant tourné face aux blessés.

Pour les missions d’attaques légères, il est munis de deux mitrailleuses L7A1 de 7,62mm avec 200 cartouches chacune, fixées sur les montants des patins de part et d’autre de la cellule et tirant vers l’avant de l’appareil avec un angle de convergence préétabli. Il est aussi possible de monter deux mitrailleuses sur affût, une de chaque côté à l’arrière de la cabine et tirant par les portes ouvertes, servies par deux mitrailleurs. En général, cependant, une seule était montée par manque de place.

Le Scout peut également être armé pour des missions antichars. Dans ce cas, Il est armé de 4 missiles guidés Nord SS.11, avec un viseur AF.120 élaboré en collaboration avec Avimo et Ferranti possédant des grossissements de 2,5 et 10x. Il pouvait aussi, en plus de ces missiles, recevoir les deux mitrailleuses L7A1 montées sur les montants des patins. C’est dans cette configuration qu’il a remporté un certain succès durant la guerre des Malouines, en attaquant des postes argentins.

Le système de visée Bezu APX a été évaluée, mais n’a pas été adoptée par les différents utilisateurs.
Un autre système a été testé entre 1972 et 1974 : le missile Hawkwings (connu au début sous l’appellation d’Airstrike Swingfire) en association avec le système de visée AF.530. Mais en 1975, le système Hawkwings est abandonné : son système de guidage entièrement manuel était déjà dépassé par les systèmes semi-automatiques des concurrents HOT et TOW.

Des tests ont aussi été faits pour intégrer une nacelle équipée d’une minigun de General Electric de 7,62mm tirant dans l’axe de l’appareil. Des roquettes de 50,8mm ont aussi été tirées à partir de paniers montés sur des supports de chaque côté de la cabine, mais ces essais n’ont pas donnés satisfaction, que ce soit avec des roquettes lisses, comme avec des roquettes munies d’empennages rétractables.
D’autres essais ont été effectués pour remplacer les mitrailleuses GPMG de 7,62mm par des mitrailleuses Browning M2 de 12,7mm et même des canon AME.621 de 20mm français, mais ces armes n’ont pas été retenues.



Pour la reconnaissance de nuit, le Scout est équipé de 4 fusées éclairantes de 110mm (4,5pouces), avec parachutes, montées sur des supports spéciaux. De plus, deux autres fusées éclairantes, de plus petit diamètre, pouvaient être tirées depuis un système de fixation spécial sur l’arrière droit du fuselage en cas d’atterrissage d’urgence de nuit.

Des études ont été menées pour installer un radar météorologique léger Bendix R.100 permettant la cartographie et possédant une portée de huit à quarante kilomètres. Il était monté derrière le panneau en fibre de verre dans le nez de l’appareil, avec un petit écran de contrôle dans le cockpit. Un petit cône de nez a été monté sur le panneau pour l’antenne.

Le Westland Scout a été utilisé dans de nombreux théâtres d’opérations : Bornéo, Aden, Oman, Rhodésie, Irlande du Nord et bien sûr, les Malouines.
Dans ce dernier conflit, un Scout AH.1 a été abattu par un Pucara le 28 mai 1982, ce qui sera la seule victoire aérienne officielle de l'Argentine. Le pilote du Scout est décédé et le co-pilote, bien que grievement blessé, a survécu. Le pilote argentin, quand à lui, est décédé en percutant le sol avec son appareil quelques minutes plus tard en rentrant à sa base, à cause de la très faible visibilité due aux mauvaises conditions météorologiques…

Anciens pays utilisateurs

Versions

Longueur Hauteur Diamètre du rotor principal Surface du rotor Masse à vide Masse normale au décollage Vitesse ascensionnelle Plafond opérationnel Distance franchissable Vitesse maximale BA Équipage
Westland Scout AH.19,25 m (30,348 ft)2,7 m (8,858 ft)9,83 m (32,251 ft)303 m² (3 261 sq. ft)1 400 kg (3 086 lbs)2 427 kg (5 351 lbs)8,5 m/s (27,887 ft/s)5 400 m (17 717 ft)510 km (317 mi, 275 nm)210 km/h (130 mph, 113 kts)2
Saunders-Roe P.531-22

Sur le forum…

  • merci Jericho, je prends avec plaisir ;)
    le Quiz aviation
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Merci pour la photo!

    Euh… on peut encore dire qu'elle est excellente, comme d'hab?
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Image
    le Quiz aviation
      Lien   Revenir ici   Citer
  • La fiche du Westland Scout sur le site.
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Ma source initiale datait de l'après-Malouines, où les Britanniques annonçaient encore avoir démoli la moitié de la FAA avec leurs missiles mités. Donc, dans le doute… ^^
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Merci pour ces infos!

    J'aimerai savoir si ça te gêne si je n'entre pas dans les détails pour la fiche sur le site et que je note simplement qu'un Westland Scout a été abattu par un Pucara le 28 mai 1982 et qu'il est ainsi la seule victoire aérienne argentine durant la guerre des Malouines?


    Si je reste un peu vague, ce n'est pas parce que je doute de toi, mais à la suite de ton message, j'ai trouvé passablement d'informations contradictoires dans mes bouquins et sur le net en grattant un peu. En général, on trouve comme info que c'est deux Scout qui auraient été attaqués, un seul touché, aux canons et mitrailleuses, un membre d'équipage tué et l'autre grievement blessé. Je n'ai lu qu'à un seul endroit qu'il avait été touché par des roquettes de 57mm, par contre sur un site qui semble très bien renseigné aussi, ils parlent de blessures dues aux impacts d'obus ou de balles (si j'ai bien traduit). :roll:

    À moins que tu aies une info bêton?
    Et merci pour ta participation! ;) (c'est comme ça qu'on pourra encore améliorer nos fiches!)
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Un Scout a constitué l'unique victoire aérienne argentine durant la guerre des Malouines. Il fut abattu à coups de roquettes par un Pucara, tandis qu'une Gazelle était endommagée durant la même action.
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Allez, après une petite parenthèse avec des avions d'observation et de liaison, je me remet aux voilures tournantes… Comme d'hab, si vous trouvez des fautes, des erreurs, etc. faites moi signe pour que je les corrige ! ;)

    Le Westland Scout est un hélicoptère léger de conception classique, monomoteur, avec un train d’atterrissage à patins, un rotor principal articulé à quatre pales et un rotor de queue bipale.

    En 1956, l’entreprise Saunders-Roe étudie le développement d’un hélicoptère léger pour remplacer son Saro Skeeter. Plusieurs éléments de ce dernier sont d’ailleurs utilisés dans ce nouvel appareil, désigné Saro P.531.
    La construction des deux premiers prototypes débute en 1958. Le premier (G-APNU) prend l’air pour la première fois le 20 juillet et le deuxième (G-APNV) le 30 septembre de la même année. Ils sont équipés de turbine Blackburn-Turbomeca Turmo 600 de 316kW (425 CV).

    Un troisième prototype (G-APVL) désigné P.531-2 est équipé d’un turbopropulseur Blackburn-Turbomeca A.129 de 474kW (635 CV) (qui deviendra le Bristol Siddeley Nimbus, puis Rolls Royce Nimbus). Il fait son premier vol le 9 août 1959.
    Un moteur de Havilland Gnome H.1000 de 511kW (685 CV) est testé à partir du 3 mai 1960 sur un quatrième prototype (G-APVM).
    Un autre P.531-2 est construit pour être évalué par le gouvernement indien, mais suite au manque d'intérêt de ce dernier, il est retransformé plus tard au standard Scout pour l'Army Air Corps.

    C’est à cette période que Westland rachète Saunders-Roe, de même que la « division hélicoptères » de Bristol Aircraft et les branches aéronautiques de Fairey Aviation, devenant ainsi le seul constructeur de voilures tournantes de Grande-Bretagne. C’est donc Westland qui continue le développement du P.531-2.

    Dans un premier temps, ces appareils sont surnommés « Sprite ». Mais avec la reprise du projet par Westland, ils sont désormais appelés « Scout » pour la version terrestre et « Sea Scout », puis « Wasp » pour la version marine.

    Vu l’intérêt que porte l’armée britannique à son hélicoptère, Westland lance une présérie de 8 appareils, utilisés entre 1960 et 1962, pour le développement final.

    Le Scout AH.1 de présérie (comme celui de production plus tard) est équipé d’une turbine Rolls-Royce Nimbus 101 d’une puissance de 780kW (1050 CV) au décollage et détarée à 511kW (685 CV) pour une utilisation sur une heure, voire même 480kW (650 CV) si l’utilisation devait se prolonger, permettant ainsi au moteur de garder une température acceptable.
    Le premier vol d’un Scout ainsi motorisé a lieu le 29 août 1960. Un mois plus tard, Westland reçoit une commande de 66 appareils. Malheureusement, des problèmes de moteurs retardent le lancement de la fabrication en série de l’hélicoptère et ce n’est qu’en 1963 que les premiers entrent en service dans l’UK Army Air Corps. Ce dernier, pour palier à ce problème, a déjà commandé 16 Alouette II pour assurer l’intérim.

    Le « Westland Scout » est équipé de deux sièges côte à côte à l’avant du cockpit et d’une banquette de trois places à l’arrière. Plus tard, suite à la modification des portes latérales, il a même été possible d’y mettre une banquette pour quatre personnes. Son train d’atterrissage se présente sous la forme de patins, munis de deux systèmes d’amortisseurs reliant le montant arrière des patins à l’arrière de la cloison du réservoir.

    La cellule est de conception robuste avec une durée de vie d’utilisation prévue pour 7200 heures de vol. L’ergonomie du poste de pilotage n’est par contre pas parfaite. Les commandes ne sont pas aussi bien situées que dans la plupart des autres appareils de l’époque. Il y a même un petit détail surprenant : le commutateur pour le chauffage de la cabine est situé à côté du robinet d’arrivée du carburant et au moins quatre appareils ont été perdus suite à une mauvaise manœuvre du pilote qui, au lieu d’arrêter le chauffage, a simplement éteint son moteur en fermant l’arrivée de carburant !

    Les qualités d’autorotation de l’appareil n’étaient pas exceptionnelles. Certains pilotes les considéraient même comme « surprenantes », à défaut d’être véritablement efficaces.

    Au début de leurs mises en service, en 1963, au moins onze appareils ont été perdus à cause de problème de moteur. En effet, la durée de vie du Nimbus était extrêmement faible : 4 à 6 heures en général. Il y a même un concours qui avait été lancé pour voir quelle allait être la première unité à maintenir un moteur opérationnel durant 25 heures. Avec l’expérience et le développement fait par le fabriquant, ce problème a assez vite été résolu et on n’avait plus que deux ou trois moteurs Nimbus pour 1000h de vol à la fin de 1964 !

    Deux Westland Scout ont été utilisés pour des tests de rotor principal du Westland Lynx. Le premier vol a eu lieu le 31 août 1970 et malgré un diamètre supérieur de près de trois mètres au rotor habituel, les essais se sont bien passés. Ce qui n’a pas été le cas des essais du prototype du MBB Bo105 sur qui le rotor d’un Westland Scout a été testé : l’appareil s’est détruit à cause de résonnance au sol.

    Les tâches principales du Westland Scout sont la liaison, l’observation, la recherche et le sauvetage.
    Dans ses missions d’évacuation de blessés (CASEVAC), le Scout peut emporter deux civières dans la cabine, à la place de la banquette qui est facilement démontable. Deux nacelles extérieures peuvent être adaptées pour l’emport de deux civières supplémentaires. De plus, le siège du copilote peut être dirigé vers l’arrière, afin de permettre à un médecin ou un infirmier d’y prendre place en étant tourné face aux blessés.

    Pour les missions d’attaques légères, il est munis de deux mitrailleuses L7A1 de 7,62mm avec 200 cartouches chacune, fixées sur les montants des patins de part et d’autre de la cellule et tirant vers l’avant de l’appareil avec un angle de convergence préétabli. Il est aussi possible de monter deux mitrailleuses sur affût, une de chaque côté à l’arrière de la cabine et tirant par les portes ouvertes, servies par deux mitrailleurs. En général, cependant, une seule était montée par manque de place.

    Le Scout peut également être armé pour des missions antichars. Dans ce cas, Il est armé de 4 missiles guidés Nord SS.11, avec un viseur AF.120 élaboré en collaboration avec Avimo et Ferranti possédant des grossissements de 2,5 et 10x. Dans cette configuration, il pouvait aussi recevoir les deux mitrailleuses L7A1 montées sur les montants des patins. C’est dans cette configuration qu’il a remporté un certain succès durant la guerre des Malouines, en attaquant des postes argentins.

    Le système de visée Bezu APX a été évaluée, mais n’a pas été adoptée par les différents utilisateurs.
    Un autre système a été testé entre 1972 et 1974 : le missile Hawkwings (connu au début sous l’appellation d’Airstrike Swingfire) en association avec le système de visée AF.530. Mais en 1975, le système Hawkwings est abandonné : son système de guidage entièrement manuel était déjà dépassé par les systèmes semi-automatiques des concurrents HOT et TOW.

    Des tests ont aussi été faits pour intégrer une nacelle équipée d’une minigun de General Electric de 7,62mm tirant dans l’axe de l’appareil. Des roquettes de 50,8mm ont aussi été tirées à partir de paniers montés sur des supports de chaque côté de la cabine, mais ces essais n’ont pas donnés satisfaction, que ce soit avec des roquettes lisses, comme avec des roquettes munies d’empennages rétractables.
    D’autres essais ont été effectués pour remplacer les mitrailleuses GPMG de 7,62mm par des mitrailleuses Browning M2 de 12,7mm et même des canon AME.621 de 20mm français, mais ces armes n’ont pas été retenues.

    Pour la reconnaissance de nuit, le Scout est équipé de 4 fusées éclairantes de 110mm (4,5pouces), avec parachutes, montées sur des supports spéciaux. De plus, deux autres fusées éclairantes, de plus petit diamètre, pouvaient être tirées depuis un système de fixation spécial sur l’arrière droit du fuselage en cas d’atterrissage d’urgence de nuit.

    Des études ont été menées pour installer un radar météorologique léger Bendix R.100 permettant la cartographie et possédant une portée de huit à quarante kilomètres. Il était monté derrière le panneau en fibre de verre dans le nez de l’appareil, avec un petit écran de contrôle dans le cockpit. Un petit cône de nez a été monté sur le panneau pour l’antenne.

    Le Westland Scout a été utilisé dans de nombreux théâtres d’opérations : Bornéo, Aden, Oman, Rhodésie, Irlande du Nord et bien sûr, les Malouines.


    Versions :

    P.531: Premiers prototypes, motorisé par un Blackburn-Turbomeca Turmo 600. Ils sont équipés d’un petit empennage permettant de régler le centre de gravité et munis de patins.

    P.531-0/N : Trois prototypes construits, motorisés par des Blackburn-Turbomeca Turmo 600. L’empennage est de taille plus importante. Ils sont utilisés par la Royal Navy pour des tests d’appontage et de décollage sur divers navires. Ils serviront au développement du Westland Sea Scout/Wasp.

    P.531-2 : Version militarisée testée par l’Army et la Navy. Les moteurs Blackburn Nimbus et de Havilland Gnome H.1000, les deux détarrés à 635cv, sont testés. Cette version servira principalement au développement du Scout. Les réservoirs de carburants ont un volume plus important, les pales du rotor principal sont entièrement métalliques, et des vitres en plexiglas sont installées dans les portières pour augmenter la visibilité. Ces améliorations augmentent la masse à vide de l’appareil de 544kg.

    Scout AH Mk.1 : Appareil de série équipé d’une turbine Rolls-Royce Nimbus 101.


    Utilisateurs:
    Afrique du Sud : Suid-Afrikaanse Lugmag, 2 Scout AH.1 entre 1978 et 1990

    Australie : Fleet Air Arms, 2 Scout AH.1 entre 1962 et 1973

    Grande Bretagne : Army Air Corps, 150 Scout AH.1 entre 1960 et 1994 ; Royal Marines, 9 Scout AH.1 utilisés à Singapour entre 1970 et 1982.

    Jordanie : Royal Jordanian Air Force, 3 Scout AH.1

    Bahreïn : Public security force, 2 Scout AH.1 de 1965 à 1981

    Ouganda : Police Air Wing, 2 Scout AH.1 de 1966 à 1969


    Caractéristiques :
    Equipage : 2
    Longueur : 9,25m
    Hauteur : 2,70m
    Diamètre du rotor principal : 9,83m
    Surface du rotor principal : 303m2
    Masse à vide : 1'400kg
    Masse en charge : 2’427kg
    Masse maximale au décollage :
    Moteur : un turbopropulseur Rolls-Royce Nimbus 101 de 783 kW (1050cv)


    Performances :
    Vitesse maximale : 210km/h
    Distance franchissable : 510km
    Plafond pratique : 5’400m
    Vitesse ascensionnelle au niveau de la mer : 8,50 m/s


    Armement :
    - 2 mitrailleuses L7A1 de 7,62mm avec 200 cartouches chacune, fixées sur les montants des patins de part et d’autre de la cellule
    - 2 mitrailleuses L7A1 de 7,62mm sur affût, une de chaque côté à l’arrière de la cabine, servie par deux mitrailleurs. En général, une seule.
    - 4 missiles guidés Nord SS.11 (avec un viseur AF.120)
    - 4 fusées éclairantes de 110mm (4,5pouces)


    Quelques liens internet:
    http://westlandscout.com/default.aspx

    http://en.wikipedia.org/wiki/Westland_Scout

    http://history.whl.co.uk/saunders_roe.html

    http://www.aviastar.org/helicopters_eng/west_wasp.php
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer